Ensemble ?
La moisson n’est pas là pour Jésus, mais elle s’annonce : elle devra séparer l’ivraie du bon grain d’abord. Une leçon de moisson en ce dimanche de juillet…
En fait, Jésus empêche ses disciples de moissonner avant l’heure. Certes, l’ivraie qui a été semée par un ennemi, au cœur du bon grain, se voit et fait malheur. Mais ce n’est pas l’heure de l’arracher sinon on risque de tout perdre, en tout premier lieu le bon grain. C’est assez clair, on peut s’arrêter là, sur une constatation nullement contestable.
La suite de l’évangile est à lire pour mieux profiter de la leçon du maître de la Moisson : « Explique-nous la parabole de l’ivraie dans le champ ! Celui qui sème le bon grain, c’est le Fils de l’homme ;
le champ, c’est le monde ; le bon grain, ce sont les fils du Royaume ; l’ivraie, ce sont les fils du Mauvais ; l’ennemi qui l’a semée, c’est le démon ; la moisson, c’est la fin du monde ; les moissonneurs, ce sont les anges.«
Jésus ne peut expliquer plus clairement la parabole de l’ivraie dans le champ, mais les auditeurs, comme nous survolent les mots et ne retiennent que ce qu’ils croient entendre et donc ce qu’ils veulent entendre…
Un simple test : qu’avons-nous retenu de cette parabole que Jésus enseigne ?
Or, il donne bien l’explication de l’ivraie, pas du bon grain.
Il parle bien de l’ennemi, du mauvais, du démon.
Il souligne bien la destination de la moisson de l’ivraie.
Il dit simplement ce que représente chaque chose, chaque personne, à partir du semeur en allant au feu de l’ivraie.
De la parabole du semeur à la parabole de l’ivraie, Jésus déplace ses auditeurs, nous déplace. Sommes-nous assez réveillés pour le suivre, pour en vivre, pour consentir ?
Le bon grain, ce sont les fils du Royaume.
Nous sommes semés dans le champ du monde. Oui, tout baptisé est jeté en terre pour ensemencer le monde d’amour, de tendresse, de paix.