Pauvre motivation !
Deux attitudes ressortent de la parabole du jour : les talents donnés à chacun selon ses capacités. L’empressement que le mot « aussitôt » suggère et la peur : j’ai eu peur ». Deux attitudes que nous connaissons bien. Alors essayons de mettre la lumière de l’évangile sur l’une d’elle : la peur.
« J’ai eu peur !«
Une exclamation qui pourrait passer inaperçue au milieu des talents comptés et recomptés. Or, elle peut ouvrir une nouvelle piste, une piste encore en friche : celle de la peur qui paralyse. Emboitons le pas au serviteur peureux !
Sa peur le paralyse, puisqu’il enterre le talent reçu.
Sa peur l’aveugle et lui fait perdre tout discernement sur son agir à lui. Le bon sens est de s’occuper de soi, de faire pour soi et pas en fonction de l’autre. La raison se brouille alors et manque la cible. « J’ai enterré.«
Sa peur lui renvoie en miroir sa peur, et la grossit en l’agitant comme un jouet : il ne veut pas entrer en relation avec son maître et interprète sa confiance et même son statut de maître. Il refuse de travailler pour lui. Il rend ce qu’il a reçu : un point, c’est tout.
Or, ce qu’attend le Maître c’est justement l’audace de faire fructifier le don reçu. Il n’attend pas pour lui, le retour des talents puisqu’il les laisse aux serviteurs talentueux. Le serviteur peureux n’a pas cru en la bonté du maître. Sa peur lui a fait porter un jugement mortifère.
Que veut souligner Jésus, dans cette parabole ? Même si nous n’avons qu’un talent, celui de la vie, alors n’ayons pas peur !
Un seul talent, ce rien que la vie est, n’est-il pas déjà énorme ?
Nous participons à la vie de Dieu et il nous demande de ne pas l’enterrer, cette vie, mais de la faire fructifier, quand bien même si elle n’est qu’une larme.
Soyons motivés pour la rentrée, quittons nos peurs et avec ce seul talent, empressons-nous de vivre de la vie de Dieu !