Question de barque ?
Bien du mouvement dans l’air, pour un matin qui semblait être comme les autres.
Mais avec Jésus, il faut se préparer dans la confiance à tout car tout peut arriver. Les disciples sont dans la barque et nous les accompagnons…
La vie s’anime : traversée d’un lac, descente de la barque, marche à travers villes, villages, champ et cette foule qui court pour des infirmes, multiplications des pains, gérer les restes et re-départ non sans quelques mouvements de fond, car les pharisiens ne sont guère apaisés. Vie au rythme plus que soutenu, haletante, urgence palpable.
Dans la barque, une impression domine : une certaine inquiétude.
La raison surgit du dialogue impatient de Jésus avec les disciples.
L’inquiétude n’est pas justifiée pour lui, ce manque de pain ne devrait pas prendre toute la place et surtout la première. Jésus houspille les siens, « n’avez-vous donc pas compris ?«
Question de barque : question de vie quotidienne, question existentielle : Laissons-nous saisir par cette question, pleine d’attente et d’étonnement teinté de colère ; laissons-la résonner, vibrer au plus profond de nous.
Question de barque qui invite à accueillir notre lenteur à comprendre Jésus et son mystère et y consentir !
Mais y consentir avec un désir, un désir fort, plus fort que tout : celui de comprendre que nous sommes nourris, sauvés, aimés, faits pour l’éternité en vivant à fond notre humanité.
Oui, à nous d‘accueillir dans notre barque le Christ. En fait, à nous de le réveiller il y dort en Sauveur qu’il est !