Occasion de chute ?
Le programme de Jésus prend goût grâce à l’amour qui prend chair avec une grande audace pour oser le sel. Son programme donne goût, goût à la vie, grâce à l’Esprit qui vivifie. Nous sommes prévenus, avertis et même sérieusement tancés :
« C’est une bonne chose que le sel ; mais s’il cesse d’être du sel, avec quoi allez-vous lui rendre de la saveur ? Ayez du sel en vous-mêmes, et vivez en paix. »
Sel, sel, vrai sel qui est source de paix.
Les deux remarques simples et concrètes de Jésus sur le sel vont droit au cœur et à l’intelligence : une leçon de bon sens pour aujourd’hui. La foi est simple comme le sel qui donne saveur et qui l’ayant perdu n’est plus bon qu’à être jeté.
Le sel doit saler et donner saveur, souligner le goût, mettre en valeur. Il est sel ou il n’est plus rien : sel, sel !
Comment notre foi est-elle sel ?
Comment sommes-nous Sel ?
Ainsi le sel souligne, dessine, guide, montre, emmène plus loin que lui. Le sel n’a pas de fin en lui-même et pourtant il est indispensable à la vie. Et chose étrange, tout ce qui conduit à la chute ne semble rien avoir de commun avec le sel qui donne du goût.. et finalement Jésus conclut par une chute vertigineuse : « Ayez du sel en vous-mêmes et vivez en paix. »
Belle leçon de vie, pour nous, aujourd’hui ! Si nous sommes sel ce n’est pas pour pour imposer notre goût, mais pour donner la Paix de Dieu à voir, à goûter, pour donner ce goût de l’Autre, ce goût de l’amour, ce goût des autres, ce goût de l’Esprit.
Sel, sel : ni trop, ni trop peu, juste la bonne mesure sans risque de saturation !
Essayons de vivre comme pincée de sel dans la pâte humaine, rien que pour aujourd’hui. Mettons notre grain de sel dans tout ce que nous entreprendrons pour construire la paix. Elle est à notre portée, comme une pincée de sel.
Sel, sel,
au cœur de la vie,
discrètement, savoureusement
sel de paix qui nous est confié !
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