Si étrange ?

«  Voici que nous montons à Jérusalem… »

Le chemin de l’humilité passe par la montée à Jérusalem, chemin qui nous fait descendre au plus profond du coeur de Dieu, là où Il est et nous partage son être : le pur amour qui se livre.

Les disciples ne comprennent pas, car le paradoxe est trop grand :
Comment la montée à Jérusalem fait-elle descendre aux profondeurs du coeur de Dieu et de l’homme ?

Non seulement les disciples ne comprennent pas, mais ils manquent totalement la cible. Une mère réclame l’impensable pour ses deux fils, les deux ne savent pas ce qu’ils disent et les dix autres murmurent intérieurement car chacun ambitionnait l’une de ces places… L’annonce de la montée à Jérusalem, de la souffrance et de la mort provoque une sorte de repli sur soi, auto-référencée, chacun cherche à tirer pour soi l’épingle du jeu. Etrange ! Pas autant que cela quand on connaît le coeur de l’homme…

Scène bien humaine qui contraste avec la gravité de l’heure : « voici que nous montons à Jérusalem. »

Accompagnons les disciples et le Christ pour étrangère que nous paraisse la scène.

Accompagnons le Christ et nos pieds nous feront comprendre quelque chose du paradoxe,
nos pieds parleront à notre coeur…

Au cours de la montée nous verrons l’infinie humilité de Dieu
nous la verrons avec les yeux du coeur
et y prendrons part en montant à Jérusalem
nous traverserons notre humanité chaotique !