Silence du tombeau !
« Silence du tombeau » chantons-nous dans la liturgie pour ouvrir ce jour d’absence, ce jour de descente aux enfers, ce jour sans vie, sans voix, sans lumière. Nuit sur la terre, la Parole est sous la pierre.
Silence du tombeau, la garde veille,
Silence du tombeau, les femmes préparent les aromates,
Silence du tombeau, les disciples sont perdus, dispersés,
Silence du tombeau, les larmes coulent…
Silence du tombeau, Dieu semble absent,
Silence du tombeau, tout se tait, les lumières ont fui.
Silence du tombeau, Adam s’éveille aux bruits du rideau qui se déchire…
Silence du tombeau, où sommes-nous ?
Silence au-dehors, silence au-dedans ?
Silence devant les flammes, les ruines
Ruines de chair et ruines de pierres…
La mort gît là, bien vivante encore surprenante ou attendue, pour accomplir son service : faire passer d’une rive à l’autre, de la terre au ciel.
Silence du tombeau, temps de l’espérance pour nous ?
Silence du tombeau,
Silence de la vie qui engloutit la mort !