De la famille ?
La mère et les frères de Jésus vinrent le trouver, mais ils ne pouvaient pas arriver jusqu’à lui à cause de la foule.
On le fit savoir à Jésus : « Ta mère et tes frères sont là dehors, qui veulent te voir. »
Il leur répondit : « Ma mère et mes frères, ce sont ceux qui entendent la parole de Dieu, et qui la mettent en pratique. »
Le texte de ce jour est si court qu’il vaut la peine de l’apprendre par cœur ou mieux, par le cœur. Laissons l’Écriture nous parcourir pour semer ses graines de fraternité, de parentalité, de fécondité.
Jésus semble distant et bien peu démonstratif vis-à-vis de sa mère et de ceux que l’évangile appelle « ses frères« . Il ne se déplace pas, mais déplace ses auditeurs, déplace les frontières du sang. Il élargit le cercle depuis le centre qu’il est lui-même : la Parole.
Lui, le Verbe fait chair se donne. À celui qui l’accueille, il donne d’entrer en relation, en communion avec le Père qui l’envoie, par l’Esprit qui se reçoit.
Mystère d’une communion qui nous dépasse en nous déplaçant, pour nous élargir aux dimensions de Dieu, à nos dimensions réelles d’hommes créés, aimés, sauvés par Dieu.
Alors comment entendre aujourd’hui que nous pouvons être « mère, frères » de Jésus pour le vivre ?
À nous la Parole ! À nous d’écouter ce doux murmure de l’Esprit. Il frappe à l’oreille de notre cœur et inlassablement nous invite à l’écoute, au dialogue, à la relation pour la communion.
À nous l’appropriation de la Parole ! Écouter ne suffit pas, il est bon d’apprendre, de retenir, de comprendre, de pénétrer dans la Parole, de faire circuler la Parole, de dialoguer avec elle, de la goûter, de la mâcher, de la ruminer, de la questionner, et comme disait le bienheureux Guillaume de St-Thierry, de la « faire remonter de l’estomac de la mémoire et du cœur » au bon moment.
À nous d’en vivre, de la mettre en pratique, et ainsi de devenir Parole. Elle portera son fruit qui est bonté, patience, communion.