Renard ? Poussins ?
Jésus lance une grande lamentation : « Allez dire à ce renard…
Jérusalem, Jérusalem, toi qui tues les prophètes et qui lapides ceux qui te sont envoyés, combien de fois ai-je voulu rassembler tes enfants comme la poule rassemble ses poussins sous ses ailes, et vous n’avez pas voulu ! »
Lamentation qui devient annonce d’une bonne nouvelle :
« vous ne me verrez plus jusqu’à ce que vienne le jour où vous direz : Béni soit celui qui vient au nom du Seigneur ! »
Voilà un cheminement difficile à suivre et pourtant quelque chose nous retient : le renard, la poule, les poussins : du sauvage au domestiqué, de la violence à l’innocence, de la mort à la vie. Cheminement des plus étrange et bien inconfortable. De quel côté penchons nous ?
En chacun de nous, un renard est caché, plus ou moins en éveil de quelque chose à dévorer. Réfléchissons bien !
En chacun de nous, une poule est sur la brèche, plus ou moins stressée, prête à tout pour en sauver un, pour venir en aide à l’un, pour ramener l’autre à la maison. Regardons-nous bien !
En chacun de nous, un poussin est demandeur, plus ou moins consciemment, dans ce besoin de l’autre, dans ce besoin du regard sécurisant, maternant, affectueux. Reconnaissons-le bien !
En chacun de nous la Parole de Dieu fait sa demeure, Agneau pascal qui enlève le péché du monde.