Ma place ?
Une parabole peu anodine pour qui veut bien s’arrêter : Prenons le temps de la lire en entier. Elle fait place à l’ami ; ne serait – ce pas toi ou bien est-ce à toi que l’on demande de céder la place ? Grincement de dents et honte en perspective ou sourire et fierté aux lèvres ?
“Cède-lui ta place” ; et, à ce moment, tu iras, plein de honte, prendre la dernière place. Au contraire, quand tu es invité, va te mettre à la dernière place. Alors, quand viendra celui qui t’a invité, il te dira : “Mon ami, avance plus haut”, et ce sera pour toi un honneur aux yeux de tous ceux qui seront à la table avec toi. »
Où suis-je ? Où vais-je me mettre d’emblée ? Où résonnent ces mots en moi ?
N’allons pas par quatre chemins : la parabole est simple à comprendre, plus difficile à entendre, encore plus difficile à vivre ! Et pourtant, n’avons-nous pas le désir de ce « vivre vrai » pour « vivre libre » ?
La place de l’ami n’est-elle pas la place du vrai dans nos vies ?
Vivre vrai sans fard, sans masque, sans recherche de pouvoir, de compliments, d’adulation, d’excitation, de cléricalisme encore : vivre libre.
Vivre vrai, tels que nous sommes, là où nous sommes, enracinés dans la réalité : ni trop petits à nous cacher, nous trop grands à nous imposer : vivre ami.
Vivre vrai, au cœur de la fête comme à des noces, comme au cœur du désert, au cœur des tentations : mendiant de Dieu qui couvre de son Esprit par pur amour : place au fils, juste place.