Un fouet ?
« Enlevez cela d’ici. Ne faites pas de la maison de mon Père une maison de trafic. » Ses disciples se rappelèrent cette parole de l’Écriture : « L’amour de ta maison fera mon tourment. »
Une liturgie particulière à vivre, en ce jeudi de novembre : la fête de la Dédicace du Latran, la cathédrale du Pape, Evêque de Rome. Et pour une telle fête, nous est donnée à méditer la colère rouge de Jésus. Sentir, avec les sens de la foi, sentir dans les ruelles du vieux Jérusalem la vie de Jésus est étrange, en ce temps effroyable de guerre. Levés de bon matin, un seul désir, courir comme Marie-Madeleine, pour recevoir quelque chose de la saveur de la résurrection.
Episode qui contraste dans l’Evangile de Jean, par sa violence, son anticipation, sa radicalité. Un fait majeur est annoncé : le Temple dont il parlait, c’était son corps et une bombe explose déjà : la Résurrection.
Toute la Bonne Nouvelle est à relire en tenant ces deux révélations totalement bouleversantes et qui font crise dans le Temple : L’Incarnation et la Résurrection, en Jésus, et par lui en toute l’humanité.
L’amour du Père fait bien son tourment, car face à cet Inouï de l’amour qui n’a qu’à se recevoir, s’accueillir, se recueillir, Jésus ne rencontre que de la piété marchande… l’amour n’est pas reçu et le zèle qui brûle son cœur devient feu ardent, colère d’amour, explosion de désir.
Explosion de désirs en paroles, en actions, en vérité… à chacun de nous d’entrer, non en colère malgré l’envie, mais, dans ce grand élan d’amour qui sait que nous sommes tous membres de son Corps à jamais vivant. Mystère à recevoir dans un coeur humilié.