Suspendu ?
Suspendus à la Parole de Jésus que sa colère illumine..
Terrible colère de Jésus qui chasse les vendeurs du Temple et les invective :
Ma maison sera une maison de prière. Or vous, vous en avez fait une caverne de bandits.
Entre bandits chassés et écoutants invités, il nous faut choisir : le choix est fait.
Même si par moment, ce n’est pas si simple, car ne volons-nous pas un peu voire beaucoup le Christ ?
Que falsifions-nous de la Bonne Nouvelle qu’il nous a laissée au Matin de Pâques ? L’écoutons-nous pour en vivre, ou la détournons-nous à notre profit, si minime soit-il ? Pourrait-il nous chasser de sa maison, notre vie, devenue caverne ? Ne sommes-nous pas plutôt à chasser Jésus de chez lui ?
Quid de son message, de sa relation au Père ou simplement de son amour ?
Sommes-nous réellement détachés, libres, les mains vides et le cœur déchiré par la gratuité de l’amour de Dieu ?
Il n’est pas trop tard, aujourd’hui suffit.
N’oublions pas Zachée, juché sur son sycomore !
Descendons de nos richesses volées, amassées. Oui, nous en avons tous quelques unes, même celle de croire au mérite ou aux avantages que donnent la foi, l’engagement.
Jésus se tient à la porte et il frappe. La porte de notre maison communique-t-elle avec celle de Dieu ? N’est-elle pas la porte de la maison Dieu ?
Regardons-la bien, porte battante, porte encombrée, porte fermée pour le chasser ?
Porte étroite, secrète, porte roulée comme la pierre pour pénétrer en fils et y puiser lumière et force , pour y crier notre douleur, pour y déposer notre vie ?