Joie ?
Troisième dimanche de l’Avent, Dimanche en rose ! Faisons le pari que les petits détails du psaume 145 et de l’Évangile ont des secrets à livrer ! Écoutons pour aujourd’hui :
« Le Seigneur aime les justes. Le Seigneur protège l’étranger… » « Amen je vous le dis : Parmi ceux qui sont nés d’une femme, personne ne s’est levé de plus grand que Jean le Baptiste ; et cependant le plus petit dans le royaume des Cieux est plus grand que lui. »
Que retenons-nous à la première lecture ? Dieu agit, Dieu ne cesse de faire du bien, Dieu accomplit ce qu’il a promis… Description simple qui est annonce sans justification. Alors la question de Jean-Baptiste, « Es-tu Celui qui doit venir ou devons-nous en attendre un autre? » sonne comme une cloche qui donne le signal. « Allez annoncer à Jean Ce que vous entendez et voyez. »
Un détail passe à l’as : peu de commentaires. Que nous dit donc ce » Parmi ceux qui sont nés d’une femme » que l’Évangéliste Matthieu met dans la bouche de Jésus ?
Ceux nés d’une femme : il s’agit bien d’incarnation, nous ne sommes ni dans le rêve, ni dans le mythe, ni dans l’imaginaire religieux, mais dans la chair et les os, dans la vie concrète, la vie humaine qui se transmet. Comme tout ce que décrit le psaume « le Seigneur fait justice, il donne le pain, il délie les enchaînés, il ouvre les yeux, il redresse les accablés, il soutient la veuve… « , Dieu agit dans la vie humaine, par la vie humaine, la fait sienne. Ainsi l’identité se reçoit, l’être se construit. Par elle, l’humain bénéficie de tout ce que Dieu fait et il grandit avec lui pour « régner d’âge en âge. »
N’avons-nous pas d’abord à recevoir ce message, cette bonne nouvelle de l’enracinement de chair et d’os de notre humanité ? N’avons-nous pas à retrouver ce goût de la vie reçue d’une femme ? N’avons-nous pas à éveiller notre oreille à ce murmure de la vie secrète qui recèle l’Inouï de Dieu ? Source de toute joie !