Le toucher ?
« Tous ceux qui souffraient de quelque mal se précipitaient sur lui pour le toucher «
Jésus se retire au bord du lac, mais son passage ne passe pas inaperçu et de bouche à oreille, la foule se constitue, la foi se répand, le feu prend. Nous l’espérons, de nos jours encore.
Qu’est-ce qui suscite un tel mouvement ? Ou plutôt qui ?
Lui-même !
Pas seulement les guérisons, pas seulement l’enseignement, pas seulement le pain et les poissons, écoutons bien :
C’est Lui, Jésus, que les gens cherchent. Chacun brûlé de désirs, plus ou moins reconnus, purs, louables. Même les esprits mauvais se précipitent : Eux, ils ouvrent une brèche dans nos certitudes.
Pourquoi Jésus les faire taire, systématiquement ? Ils semblent détenir une vérité qui pourrait aveugler, tromper, détourner la vérité. Jésus ne veut pas de ce qui pourrait faire croire à une connaissance juste qui ne l’est pas. Il ne veut pas de cette part qui utilise une certaine lumière pour détourner de la vérité. Il est catégorique, coupe net toute utilisation trompeuse de la connaissance.
Il annonce la Bonne Nouvelle de l’amour fou, gratuit, jusqu’au bout de Dieu, et il ne veut pas que les esprits mauvais proclament qu’Il est Fils de Dieu. Contradiction ? Non ! Il sait, il connaît le cœur de l’homme.
Le temps de Dieu n’est pas notre temps. Jésus sait que le temps de la plénitude de la connaissance du Mystère n’est pas arrivé.
Un temps pour tout : pour lui, c’est le temps de l’annonce de la Bonne Nouvelle : « le Royaume de Dieu est tout proche ! » Pour lui, sa mission ne fait que commencer, il doit parcourir les routes humaines, routes qui le feront passer par Gethsémani, par la mort, par le tombeau, avant d’en sortir victorieux.
La précipitation n’est pas de mise. Il la fait taire.
Alors, la foi s’anime, une bonne rumeur se lève, un brouhaha d’espérance oblige la barque porte-voix. Et nous ? Au bord de quel rivage, accourons-nous en cette semaine de prière pour l’unité des chrétiens ?