Quel choix ?
» Beaucoup montèrent à Jérusalem pour se purifier. »
» quiconque le verrait devait le dénoncer pour qu’il soit arrêté . »
Se purifier et le dénoncer : la tension monte. La Pâque approche et la peur qu’elle ne se déroule pas « comme d’habitude » est là. Les chefs des prêtres et les pharisiens ont peur, peur de perdre leurs privilèges.
Jésus poursuit son chemin, miracles faisant… mais il se retire en sécurité, à distance. Il poursuit sa mission. Il pose question, il dérange, il désinstalle et trace une voie nouvelle : l’amour inconditionnel.
Alors, une solution radicale se profile à l’horizon des cœurs aveuglés par le pouvoir : le faire mourir pour sauver la nation, pour sauver leur pouvoir.
Le dessein d’amour de Dieu déchire cet horizon étroit des hommes au pouvoir. Dieu aime tous les hommes et désire, d’un amour fou et gratuit les sauver, tous. Alors, la Pâque s’annonce autre, Unique, Éternelle.
Car ces cœurs divisés, Dieu, Trinité d’amour n’a qu’un désir, les purifier et les unifier, les remettre en marche parce qu’il les aime et veut les sauver.
Or, aujourd’hui, la tension demeure au cœur de notre vie. Le Christ avance sur cette même ligne de crête bien vertigineuse : celle d’un amour qui ne cherche qu’à accomplir l’œuvre du Père : le salut de l’humanité. Le Christ veut ramener tous les hommes au Père : il vient rassembler.
Cette ligne passe au cœur de notre propre existence ni pour nous purifier, ni pour Le dénoncer, mais pour Le suivre, Lui Jésus, en aimant jusqu’au bout, comme Lui l’a fait en sa Passion-Résurrection. La ligne dessine un chemin de vie, pour marcher ensemble en nous soutenant mutuellement. Pas d’autre retour au Père.