Relecture ?
A l’ère du zapping, des SMS, des messages ultra courts, rapides, des QCM… donner à relire un évangile à trois jours d’intervalle a-t-il du sens ?
Peut-être pas, mais entendre deux fois une parole de vie, d’amour fait sens et fait du bien…
Quels mots avons-nous retenus ? La parole circule entre Jésus et ses disciples ; pour une fois ce n’est pas Pierre qui parle. On entend Philippe qui porte des questions existentielles.
Montre-nous le Père et cela nous suffit.
Comment avons-nous vu le Père dans le Fils, hier ? Comment avons-nous vu le Fils dans nos frères ? Comment avons-nous vu le Père dans nos frères proches, ou lointain ? A quoi les avons-nous reconnus ?
Et nos frères ont-ils pu voir le Fils en nous ? Nos frères ont-ils pu reconnaître le Père en nous ?
Reprenons la Parole non comme un juge, un gendarme, ou un code pénal mais comme un élan qui chasse les ombres, comme un mouvement qui œuvre à une réelle construction, comme un souffle qui insuffle un esprit nouveau, comme une bourrasque qui déplace , comme un fleuve qui irrigue, comme un chant qui murmure :
« Qui me voit, voit le Père ! »
Voir, c’est suivre ; voir, c’est aimer ; voir, c’est servir ; voir, c’est compatir ; voir, c’est s’engager ; voir, c’est pleurer ; voir, c’est sourire ; voir, c’est choisir ; voir, c’est se laisser rejoindre ; voir, c’est vivre parce que voir, c’est rencontrer Quelqu’un !
La rencontre avec le Fils qui conduit au Père, est rencontre avec sa miséricorde à un degré de simplicité et de vérité intérieure inouï : le degré d’incandescence d’amour.
Si le zapping nous démange, cliquons sur « Le Prodigue au cou de son père » !