Levain ?
« Le Royaume des cieux est comparable à du levain qu’une femme enfouit dans trois grandes mesures de farine, jusqu’à ce que toute la pâte ait levé.«
On ne peut pas accuser Jésus de gigantisme ou de triomphalisme, de folie des grandeurs ou de toute puissance ! A quoi compare-t-il le royaume des cieux ? à une graine de moutarde, à du levain jeté dans la pâte…
Deux réalités bien petites, si petites qu’elles se perdent, qu’elles s’enfouissent dans le monde !
Ne gardons que le levain jeté dans trois grandes mesures de farine pour ce jour. Or ce levain, c’est une femme qui l’a enfoui, une femme qui travaille le tout, une femme qui veille sur la levée de la pâte. Une femme qui veille sur la vie.
Rien d’extraordinaire donc, simple travail de femmes.
Oui, Jésus ne parle que de la vie quotidienne, telle qu’il la voit, et là il reconnaît le lieu de croissance du royaume, le lieu de la présence de Dieu, le lieu de la vie qui circule. Là, il décrypte les réalités du royaume pour nous.
Dans notre monde d’aujourd’hui, les pâtes sont à portée de main, si souvent achetées toutes faites, pré-roulées, pré-cuites, préparées, alors comment entendre et retrouver la saveur de cette réalité quotidienne : être levain dans la pâte ?
Levain, sel, c’est tout un, c’est donner du goût à la vie, c’est faire advenir la vie, par un enfouissement fécond, où l’on ne se perd pas en se donnant, mais où l’on devient au cœur du monde, présence de Dieu, goût de Dieu, amour.
Les trois grandes mesures de farine ne doivent pas nous faire peur.
L’amour soulève le monde à hauteur du cœur de Dieu. À nous de mettre la main à la pâte , à la pâte du quotidien ! Avec nos jeunes des JMJ !
Ce petit peu de levain, c’est nous, Les mesures de farine, c’est le monde et la parabole reste ouverte sur la part de la femme.
Mettons donc la main à la pâte en ce jour,
Dieu cherche et appelle des cuisinières pour son Royaume !