Pains et poissons ?
A la lecture de l’Évangile du jour, on peut rester sceptique et ne pas envier Jésus : vues les foules qu’il attire, il est littéralement mangé ! Nombre de guérisons, trois jours durant…
Jésus partit de là et arriva près de la mer de Galilée. Il gravit la montagne et là, il s’assit. De grandes foules s’approchèrent de lui, avec des boiteux, des aveugles, des estropiés, des muets, et beaucoup d’autres encore ; on les déposa à ses pieds et il les guérit. Alors la foule était dans l’admiration en voyant des muets qui parlaient, des estropiés rétablis, des boiteux qui marchaient, des aveugles qui voyaient ; et ils rendirent gloire au Dieu d’Israël.
Des boiteux, des muets, des estropiés, des aveugles, et beaucoup d’autres, mais n’en sommes-nous pas ?
Ces miracles signent la présence du Messie. Ils parlent d’eux-mêmes, pas besoin d’explications, d’arguments ; ces miracles ne sont que la manifestation attendue du Messie pour tout le peuple d’Israël. Les prophètes les avaient annoncés, tous pouvaient y reconnaître le Messie.
Qui attendons-nous ? A quels signes saurons-nous que Celui que nous attendons est là ?
Comme chrétiens, nous attendons le Fils ressuscité, « il viendra dans sa gloire ! » et nous ne manquons pas des signes de sa présence, déjà là : sa Parole, son Eucharistie, nos frères et sœurs, sa Miséricorde. Nous attendons qu’il revienne, il l’a promis : « Dieu sera tout en tous ! » Le pas encore de sa Présence se manifeste par notre espérance ardente ! Nous la célébrons à chaque Eucharistie. Nous partageons ce Pain de vie qu’Il est, il en reste plus de sept corbeilles, distribuons ce Pain, il se rompt pour un monde nouveau. Que faisons-nous de ces pains, de ces quelques poissons, de ce temps du long désir ? Dans le désert, qui nous nourrit réellement ? Comment rendons-nous gloire à Dieu ?
Christ est venu, Christ est né
Christ a souffert, Christ est mort,
Christ est ressuscité, Christ est vivant,
Christ reviendra, Christ est là !