Dimanche de la joie ?
Oui, troisième dimanche de l’Avent, Dimanche de la joie traditionnellement en ornements roses, violet qui tire vers sa fin ? Pourquoi cette joie ? Nous marchons vers la crèche, plutôt dans la nuit, alors une lumière brille et réjouit.
Faisons le pari que les petits détails de l’Évangile ont des secrets à livrer ! Écoutons pour aujourd’hui Jn 1, 6 – 8. 19-28
« Qui es-tu ? Que dis-tu de toi-même ? Mais qui es-tu donc ?
Je suis la voix de celui qui crie dans le désert : Redressez le chemin du Seigneur, comme a dit le prophète Isaïe.
Moi, je vous baptise dans l’eau. Mais au milieu de vous se tient celui que nous ne connaissez pas ; c’est lui qui vient derrière moi, et je ne suis pas digne de délier la courroie de sa sandale.«
Que retenons-nous à la première lecture ? La personne de Jean-Baptiste, la question de son identité, et une question un peu compliquée de ce qu’il annonce, en fait Celui qu’il annonce.
Mais un détail est à retenir, cette instance à savoir qui il est et finalement ce qu’il dit de lui-même : « Que dis-tu de toi-même ? »
Il est la voix qui crie : il s’agit bien d’incarnation : nous l’avons déjà dit mais sans doute en ce dimanche, est-ce bien utile de le redire : Nous ne sommes ni dans le rêve, ni dans le mythe, ni dans l’imaginaire religieux, mais dans la chair et les os, dans la vie concrète, la vie humaine qui se transmet. Par elle, l’identité se reçoit, l’être se construit. Par elle, l’humain est au centre et peut agir. Oui, Dieu que nous ne connaissons pas vraiment est là au milieu de nous.
N’avons-nous pas d’abord à recevoir ce message ? N’avons-nous pas à éveiller notre oreille à ce murmure de la vie secrète qui recèle l’Inouï de Dieu ? Source de toute joie ! Gaudete !
Que celui qui veut comprendre,
tende l’oreille, et la bonne !
Celle du cœur d’un entant à la joie communicative !
Gaudete ! Réjouissez-vous !