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Confiance !

Nous retrouvons avec joie cette page d’évangile de Bartimée si bien connue. Peut-être que certains des plus petits détails – demandez à vous enfants, ou petits-enfants de raconter l’histoire de cet aveugle, assis au bord du chemin – ont échappé ou font signes aujourd’hui, après Pentecôte … Mc 10, 46b – 53)

Eux, les enfants sauront vous montrer la pointe de cette rencontre, mais avant de leur demander, que chacun de nous s’interroge et reponde…
Avec notre cœur, nos yeux et l’innocence d’un regard renouvelé par l’Esprit, regardons la scène, entrons dans l’histoire, infiltrons-nous discrètement dans le dialogue ouvert à tous

Que voyons-nous ? Qu’entendons-nous ?
Jésus est au centre : tout converge vers lui, les cris, les regards, l’attente.

La foule véhicule l’attente, porte le cri, mais fait barrage. Elle empêche la rencontre, elle bloque l’espérance. Pourquoi ? Que perçoivent donc nos sens en éveil, grâce à l’Esprit ?

Nous percevons que la foule prend la place de Jésus et juge que Jésus n’a pas à voir Bartimée.
Bartimée crie de plus bel, il appelle Jésus, par son nom et le supplie : étonnant… Bartimée est le seul avec Le Larron, à appelé Jésus par son nom. Et quel nom habite notre prière .

La pointe est là, dans la révélation du nom de Celui qui vient sauver : Il est le seul Sauveur, le Seul à pouvoir rendre la vue à cet aveugle.

Jésus vibre à son nom et fait venir l’aveugle qui soudain bondit et jette son manteau, signe de sa pauvreté, de sa mendicité, de son passé. Il court vers Jésus et une fois encore remet Jésus au centre : tous les regards se portent vers Lui. Que va-t-il faire ?

Jésus pose une question pour entrer en dialogue avec l’aveugle qui n’a que ses oreilles, sa voix pour se situer par rapport à Jésus. Et Jésus le sait, par cette question, il fait face à l’aveugle et entre en relation sans médiation. Il lui fait dire pour s’entendre dire sa souffrance, son mal, sa misère.

« Rabbouni, que je retrouve la vue ! » Quelle audace, quelle confiance ! Qu’a-t-il a perdre, lui qui n’a plus rien, même plus son manteau ! Il est là sans voir, seulement à pressentir et à répondre à une question simple si évidente.

Bartimée est au seuil de la rencontre car il n’a plus rien : il est là sans mensonge, sans fard, dans ce face à face suppliant avec Celui qui sauve et il est sauvé : « Va ta foi t’a sauvé ! »

Puissions-nous entendre ces mots :
« Jette le manteau qui te protège ! »
Aujourd’hui, Jésus nous attend sur la route.
« Confiance, il t’appelle ! »

pour écouter le billet https://www.benedictines-ste-bathilde.fr/wp-content/uploads/2024/05/confiance202405.mp3