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Apôtre des Apôtres !

Une femme en vue ! Pas besoin de jumelles pour voir, pas besoin de réserver sa place, ou de se déplacer avec un QR-Code… Seulement, là où nous sommes écouter pour entendre ! Au petit matin, dans le Jardin, une femme, Marie-Madeleine cherche éperdument un mort, Jésus, le Crucifié. Elle cherche, seule, en pleurs. La scène porte tout le drame de l’humanité, la nôtre. Combien de larmes de femmes ?

« Jésus lui dit alors : « Marie ! » Elle se tourne vers lui et lui dit : « Rabbouni ! » ce qui veut dire : « Maître » dans la langue des Juifs. Jésus reprend : « Cesse de me tenir, je ne suis pas encore monté vers le Père. Va plutôt trouver mes frères pour leur dire que je monte vers mon Père et votre Père, vers mon Dieu et votre Dieu. »
Marie Madeleine s’en va donc annoncer aux disciples : « J’ai vu le Seigneur, et voilà ce qu’il m’a dit.
 » « 
Rappelons-nous, ce Matin Unique…  Pâques !
Un cri déchire les larmes : « J’ai vu le Seigneur ! Et voilà ce qu’il m’a dit ! « 
Les disciples ne peuvent croire, personne n’ose entendre, pas assez de larmes chez eux ?
Les femmes craintives assurent et Marie-Madeleine obéit à « Rabbouni  » : « J’ai vu le Seigneur et voilà ce qu’il m’a dit !« 

Une fois encore, la Parole sort de l’instant de déchirure. Etincelle qui se dérobe par la faille et éclate en cri de foi. Elle donne chair, chemin à la joie du salut. Au plus profond de la nuit, au plus noir de la détresse, un nom murmuré déchire la déchirure :  » Marie ! »

Touchée par la voix de Celui qui seul la connaît en ce lieu de création, en ce lieu de perdition, Marie n’est qu’un cri : «  Rabbouni  ! », cri de reconnaissance, cri de renaissance, cri de retournement qui engendre ! Alors ce lieu devient lieu de fol amour, lieu d’éternité.

Cri qui déchire la nuit et brille le jour, Aurore de de vie éternelle pour l’humanité entière… la nôtre accueillie…
Cri venant du Vivant, sorti vainqueur du silence de la mort ! Lui attire à la lumière de la vie nouvelle l’humanité toute entière, la nôtre en chemin d’opacités et de béances chaotiques.
Cri qui annonce un nouveau commencement, oui ce déjà et pas encore du Royaume, par la foi reçue, pétrie, accueillie, vécue pour l’humanité en chemin d’espérance. Le nôtre en ouverture ?

Cri de fulgurante reconnaissance, qui peut tout changer : « J’ai vu le Seigneur et voilà ce qu’il m’a dit ! »
Oui, fulgurance d’un amour éternel, fulgurance d’une mission qui dure encore, fulgurance d’une espérance tenace car divine  et bien là…
Voilà l’Apôtre des Apôtres lancée sur les routes de l’humanité perdue, avec mission de dire les mots simples de la Vie : « je monte vers mon Père et votre Père, vers mon Dieu et votre Dieu. » Mission de larmes, eau de la Parole vivante, la nôtre consentie ?

Des pleurs dans la nuit, un nom, un cri,
une mission : va dire à mes frères !
A nous d’entendre et de parler,
avec pour tout bagage les larmes du Bien-Aimé !

pour écouter le billet https://www.benedictines-ste-bathilde.fr/wp-content/uploads/2024/07/apotre-des-apotres.mp3