Choisir !
L’accueil de la Parole a goût de Vie : pas pour tous.
Il a goût de vraie Vie : « chercher, découvrir, cacher, vendre, acheter » ce qu’on a de plus cher pour le Royaume. Folie ?
Jésus s’applique à former ses disciples, à transmettre ce qui le fait vivre… ce goût des hommes qui le passionne. Pouvons-nous recevoir cette saveur, la goûter aujourd’hui ?
Deux nouvelles comparaisons pour décrire le Royaume, le trésor caché dans un champ et le négociant de perles sont étrangement construites, comme pour faire tilt : d’un côté c’est le trésor qui est comme le royaume, et l’homme vend tout pour l’acheter, de l’autre c’est le négociant qui est comme le royaume et il vend tout ce qu’il a pour acheter une unique perle.
Les deux comparaisons convergent vers l’acte encore plus surprenant : tout vendre pour acheter une chose unique, rare, précieuse, cachée et trouvée. Folie qui donne de la joie. Où est la source de la nôtre ?
Ainsi, le royaume des cieux ne semble pas être question de possession… pas par simple don, simple acquisition. Il se cherche, il met en mouvement, il dégage de ses biens, il oblige à un choix, il rend libre et joyeux.
Il est à la fois l’être, l’avoir et le mouvement avec discernement.
Que nous faut-il faire ? Vendre tout ce que nous avons quand nous avons trouvé la perle précieuse, la perle unique, dit Jésus aujourd’hui ! Est-ce possible, prudent, réaliste ? Pour tous ?
Pour certains, paroles de vie à prendre au sens propre : le Fils est cette perle rare, unique, il est le trésor caché dans le champ du monde alors, oui, cela vaut la peine de se quitter pour le suivre et tout quitter jusqu’au sang, avec la force de Dieu, pas seul cependant… comme membre du Corps du Christ.
Pour d’autres, paroles de vie à interpréter, tout aussi radicalement, mais autrement et c’est peut-être pourquoi Jésus multiplie les comparaisons, pour bien faire saisir à tous qu’il n’y a pas qu’un seul chemin pour vivre le Royaume. Le négociant reste négociant, et devra négocier autrement. La parabole ne le dit pas, à nous de le vivre, à nous de construire le royaume, à nous de le chercher, avec tout ce que nous sommes, tout ce que nous savons, tout ce que nous apprenons, au jour le jour.
Pour tous, un jour nous entendrons cette parole bienheureuse : « Venez, les bénis de mon Père ; venez recevoir en héritage le Royaume préparé pour vous depuis le commencement du monde. » car il est bien donné gratuitement au final et c’est toute la joie de la finale !
L’essentiel, aujourd’hui, pour chacun,
est de chercher le signe du Royaume,
de le saisir, à pleines mains, vidées,
et de garder la joie de Pâques : A vos marques !