La Croix !
La Liturgie interrompt brutalement notre route avec Jésus et ses disciples : 14 septembre : Fête de la Croix Glorieuse !
Que fêtons-nous ? De quoi, de qui faisons-nous mémoire ?
Une parole répond ce matin, au secret du cœur silencieux depuis la Croix plantée sur le monde :
« Dieu a tant aimé le monde qu’il a donné son Fils unique : ainsi tout homme qui croit en lui ne périra pas, mais il obtiendra la vie éternelle. Car Dieu a envoyé son Fils dans le monde, non pas pour juger le monde, mais pour que, par lui, le monde soit sauvé. »
Le monde est sauvé ! Voilà ce que la Croix murmure.
Le monde est entré pour toujours dans la vie divine ! Voilà ce que la Croix opère.
Le monde est en marche vers le Père ! Voilà ce que la Croix indique.
La Croix fait signe : signe de la folie de l’amour, signe de l’amour victorieux, signe de la Miséricorde infinie, signe de la gratuité totale du salut, signe de l’orientation à choisir, car oui, il nous faut choisir : choisir la vie, choisir l’amour jusqu’à la mort.
Le signe de la Croix nous est donné ; le signe nous est confié.
Il fait en nous ce qu’il opère en tant que signe si nous le recevons en pauvres.
Il nous fait traverser la mort, passer sur l’autre rive, pas à pas, même quand la mer est agitée, surtout quand le vent se déchaîne, que le tonnerre gronde et que la nature s’affole.
Le Vivant est là et nous appelle par notre nom ! « Ne pleure pas ! » Toute Croix nous le rappelle, Croix victorieuse et non objet magique, mythique. La Croix, le signe de Croix sauvent et rendent Jésus présent. Souvenons-nous de Notre Dame de Paris au lendemain de l’incendie : la Croix dressée dans le Coeur détruit.
Le Christ, Jésus, nous appelle, de sa Croix victorieuse,
pour une vie nouvelle, accueillons-la !
Ne perdons pas nos signes de Croix !
« Nous revêtons le Christ vivant, » Jésus Christ Seigneur !