Face au scandale !
Jésus insiste devant le questionnement des disciples qui ne comprennent pas la puissance de la Bonne Nouvelle.
« Qui n’est pas contre nous est pour nous !«
C’est sans doute étrange de voir quelqu’un chasser les démons au nom de Jésus sans appartenir au groupe. Mais la puissance de libération dépasse les frontières des proches de Jésus.
« Ne l’en empêchez pas ! » Jésus ouvre une nouvelle brèche. Après les petits enfants, qu’il laisse approcher, c’est maintenant des inconnus qu’il laisse faire, à qui il n’enlève pas la puissance de chasser des démons en son nom ! Quelle ouverture d’esprit et du cœur plus que déroutante ! La Bonne nouvelle du salut n’a pas de frontières ? Comment le bien peut-il venir de personnes n’étant pas du groupe ami de Jésus ?
Le Bien ne fait pas de frontières. C’est bien différent. Il passe pour se propager de proche en proche, de bonté en bonté, de libération en libération. Jésus vient libérer les pauvres, les malades, les estropiés, les aveugles, les sourds. Le bien passe et traverse qui le laisse passer… Et nous ? Quel accueil ? Quelles résistances ?
La leçon va plus loin. Gravement plus loin, le scandale n’est pas là où on le voit, le croit. Le scandale est de faire le mal où que l’on soit, qui que l’on soit. Alors, il faut impérativement le couper à la racine. Couper le mal à la racine pour éviter de faire le mal, de reproduire le mal, de propager le mal. Oeuvre radicale de discernement et d’exécution, sans faux-fuyant, sans tiédeur, sans peur. Le mal est mal, tout mal est mal. « Que votre oui soit oui, votre non, non ! »
C’est clair !
Pour nous d’abord, qu’est-ce qui en chacun de nous serait source de mal, œil, pied, main, langue qui se traduit en main mise par le savoir, l’avoir, le pouvoir ?
Ne soyons scandale pour personne,
Ne sommes-nous pas des estropiés de naissance
que Jésus vient guérir ?
Renversons la vapeur par la prière et nos actes !