A Jérusalem !
Une liturgie particulière à vivre à en ce vendredi de novembre : la fête de la Dédicace du Latran, la cathédrale du Pape, Evêque de Rome. Et pour une telle fête, nous est donnée à méditer La colère rouge de Jésus, au temple à Jérusalem. Sentir dans les ruelles du vieux Jérusalem la vie de Jésus, pouvait faire se lever de bon matin, y courir comme Marie-Madeleine, à l’aurore du Jour… encore, aujourd’hui, Jérusalem interroge, et la colère rouge peut bien nous habiter…
Episode qui contraste dans l’Evangile de Jean. La violence de la scène, son anticipation, sa radicalité tout concourt à faire choc. Un fait majeur est annoncé : le Temple dont il parlait, c’était son corps. Une bombe est déclenchée : la Résurrection… mais personne ne peut vraiment comprendre. Jean pose des repères lumineux pour nous conduire des ténèbres à la lumière, lui qui a connu ce chemin, du croire au voir…
Toute la Bonne Nouvelle est à relire en tenant ces deux révélations totalement bouleversantes et qui font crise dans le Temple : L’Incarnation et la Résurrection, en Jésus, et par lui en toute l’humanité. Relisons à la lumière du regard rouge de Jésus… qui brûle de désir plus que de colère.
L’amour du Père fait bien son tourment, car face à cet Inouï de l’amour qui n’a qu’à se recevoir, s’accueillir, se recueillir, Jésus ne rencontre que de la piété marchande… l’amour n’est pas reçu et le zèle qui brûle son cœur devient feu ardent, colère d’amour, explosion de désir.
Explosion de désirs en paroles, en actions, en vérité… à chacun de nous d’entrer, non en colère mais, dans ce grand élan d’amour qui sait, qui sait que nous sommes tous membres de son Corps à jamais vivant !
Demandons ce zèle,
« vous êtes le Temple du Christ » dit saint Paul.
Et prions pour le Corps entier, pas un ne sera perdu !
La foule se presse, ici, mais pour qui ? Supplions !