Ô clé de David !
Mercredi avant Noël, marqué de colère, de mécontentement et d’impuissance, marqué encore par notre insouciance pour tant de lieux passés sous silence et pourtant si inhumains ! Alors ? Les violences, les injustices, le martyr encore meurtrissent notre humanité et nous cheminons comme si de rien n’était vers des fêtes magiques ? Non, ne rêvons pas et entendons la Parole donner un sens, une orientation, un visage humain à notre vie ! La Parole est Vie…
Demander un signe !
Nous sommes parfois tentés de demander un signe, tellement la vie nous paraît incompréhensible, obscure, déroutante, sans sens.
Et voilà que contrairement à toute attente, c’est le prophète qui le suggère au roi, de la part de Dieu.
Le voyage du coeur dans la foi ne cesse de surprendre et de bouleverser, alors impossible de figer, nous approprier quoi que ce soit et surtout pas Dieu. Ouvrons les mains, nos mains parfois fermées sur nos richesses. Ouvrons nos coeurs parfois barricadés pour éviter trop de souffrance…
Dieu se révèle en chemin, et surprend, non par magie ou par puissance, mais au contraire par amour qui vient à nous, qui nous apprivoise. Dieu apporte une petite lumière, La lumière de sa divinité qui illumine du dedans, par la chair de notre chair…
Hier, Zacharie est réduit au silence par sa question, aujourd’hui Marie reçoit un signe pour une question qui nous paraît bien similaire.
Et, si nous posions cette même question ? Aujourd’hui plus que jamais devant tant d’impuissances, d’impasses :
Comment cela va-t-il se faire que Dieu intervienne dans nos vies ?
La clef de David nous est donnée. Elle a capacité d’ouvrir nos cœurs comme un bon passe-partout, sans effraction, sans casse, mais avec doigté, celui de la tendresse de Dieu, celle de l’amitié, celle de la lumière qui divinise.
Un signe ? Oui, l’Esprit qui apprend à lire les signes de sa Présence qui ouvre un chemin. L’Esprit console et donne lumière et force.
« Viens, clé de David !
Toi qui ouvres les portes du Royaume,
arrache à leur prison les captifs des ténèbres !
Viens, ne tarde plus ! »