Bâtir sur le roc
La lecture du prophète Isaïe donne la clé de l’Évangile du jour :
« Immuable en ton dessein, tu préserves la paix, la paix de qui s’appuie sur toi. Prenez appui sur le Seigneur, à jamais, sur lui, le Seigneur, le Roc éternel . »
« Aussi, celui qui entend les paroles que je dis là et qui les met en pratique est comparable à un homme prévoyant qui a construit sa maison sur le roc . »
Le Roc éternel, c’est le Seigneur ! enseigne le Premier Testament, avec insistance dans les écrits sapientiaux. Les psaumes le crient sur tous les tons : « ma forteresse et mon roc, c’est toi ! »
La Parole que je dis, mettez-la en pratique : c’est bâtir sur le Roc !, enseigne Jésus, chemin faisant, écoutant le Père, faisant ce que fait le Père.
Rien de plus simple à comprendre… Question d’écoute, de foi, de courage et de déplacement consenti !
Mais peut-être que nous ne savons plus discerner entre roc et sable ?! Peut-être ne reconnaissons-nous pas ou plus vraiment cette assise solide, ce socle qui fonde ?
Roc ou sable ?
Asseyons-nous sur du sable : petit confort, impression de vacances, souplesse, sensation première agréable, le sable prend notre forme, nous sommes le repère, le centre, le sujet ;
Asseyons-nous sur le roc ? Dureté, froid, raideur, première sensation désagréable, à nous de nous adapter, de trouver la bonne position en fonction du roc.
Marcher, pour une longue marche, les impressions s’inversent, le sable fatigue, épuise, pas d’élan, de rebond, sensation de rien sous les pieds alors que le roc rend ferme la marche, rapide, sans fatigue !
Écouter la parole et la mettre en pratique relève d’une longue marche, d’une hâte heureuse qui ramène à la maison, à la Maison du Père, même s’il faut s’asseoir pour lacer ses chaussures avant de partir !