Sous la table ?
C’est vrai, Seigneur, mais les petits chiens, sous la table, mangent les miettes ! »
Rien à faire, Jésus qui veut se cacher, n’y arrive pas, à cause d’une femme ! Une femme qui souffre de voir son enfant malade ; une femme que rien n’arrête pour le bien de son enfant ; une femme que l’amour maternel déchire et ouvre à l’imperceptible : la présence de Jésus, mais encore à l’impossible : s’approcher de lui et lui demander secours. Atout coeur à fond.
Ce cœur de femme n’a de cesse d’obtenir le meilleur, elle n’a que le bon sens de son amour de mère pour la guider, la propulser devant celui qui veut se cacher. L’esprit impur de la jeune enfant ne laisse pas la mère tranquille, elle s’agite et brave tous les interdits, tous les tabous. Elle accourt jusqu’à l’ultime ressource… inconnue mais pressentie.
Sa souffrance de mère est plus forte que la volonté du Fils de Dieu.
Quelle puissance d’espérance et d’amour se dégage de la rencontre de ces deux-là ! Une puissance qui se cache sous la table, dans des miettes et que les mots qui débordent du coeur déchiré de la mère en font un vrai pain de vie.
Alors, en ce temps de disette, n’ayons pas peur d’aller sous la table chercher quelques miettes d’amour, de lumière, de vie et d’espérance et n’hésitons pas à les partager.
Mais mieux que sous la table, courons vers la Table, celle de la Parole et du Pain de vie, aujourd’hui, Jésus n’est plus miettes pour les païens, mais Pain vivant pour tous les hommes.