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Mère Daniel

Mère Daniel née Germaine Robert le 5 septembre 1913 à Monthermé dans les Ardennes es décédée le 18 Mai 2005 à Martigné.

   Elle est entrée au postulat au Monastère de Vanves le 7 décembre 1935 où elle fit profession le 11 juillet 1942.

  Infirmière de la communauté, elle accompagna Mère Bénédicte, Fondatrice,  dans ses derniers jours jusqu’au 1er Février 1952

  Elle rejoignit la communauté de Martigné-Briand le 21 novembre 1961. Mère Daniel fut nommé prieure le 14 septembre 1963 et exercera cette fonction juqu’au 14 septembre 1979. Elle transfèrera sa stabilité le 14 septembre 1969.

Mère Daniel, Germaine ROBERT

    Née à Monthermé dans les Ardennes le 5 septembre 1913, elle est entrée au monastère de Vanves en 1935, séduite par cette communauté toute nouvelle et dynamique, attirée par cette intuition prophétique de Dom Besse et de la Mère Fondatrice, « pas de grilles mais la clôture et l’accueil des moines », ce qui était, à l’époque tout à fait révolutionnaire pour une communauté féminine de Bénédictines en 1921 !

    En Juin 1940, elle connut l’exode avec la communauté ; Mère Daniel raconte : « la baronne d’Aligny offrait de mettre son château de Fabrègues proche d’Aurillac à notre disposition pour une dizaine de sœurs les plus âgées. Au monastère de Vanves, un poste de secours été installé à l’hôtellerie ; quatre sœurs dont moi étions engagées dans la « défense passive » et devions attendre l’ordre de repli. En définitive, la communauté entière se regroupa au château de Fabrègues ! De dix prévues nous arrivions à plus de quarante ! Nous retournâmes à Vanves deux mois plus tard, après l’armistice… le monastère fut retrouvé tel que nous l’avions quitté ! ».

   Mère Daniel est arrivée  au monastère de Martigné-Briand le 21 novembre 1961, et devint Prieure en 1963.

   Avec l’aide de Sœur Patrice ABRIC et de l’architecte, Madame COLBOC, elle entreprit la construction du monastère. Que d’ouverture alors, particulièrement avec l’Allemagne dont provenait la plupart des Compagnons bâtisseurs qui se relayaient tous les étés !

   Elle a vécu avec un élan passionné ! Elle a cherché à comprendre son temps, à évoluer avec lui, et quelle évolution au cours d’une vie !

   Sa foi profonde, son intelligence, son accueil, son humour plein de gaité, mais aussi son exigence, ont marqué celles qui l’ont côtoyée. Elle aimait la vie et elle-même était une femme vivante !

   Elle aimait les initiatives audacieuses comme celle de la Fondation œcuménique d’Etoy en Suisse où elle envoya deux sœurs. Elle n’avait pas peur d’innover tout en restant fidèle à la tradition de Vanves.

   On aimait sa liberté de pensée et la franchise de ses opinions. Nous aimions son dynamisme et son humour parfois féroce qui faisaient qu’avec elle la vie n’était pas triste !

   Son énergie et son sens de l’ouverture aux événements de l’Eglise et du monde nous provoquaient à sortir de nous-mêmes et à dépasser nos étroitesses ; ouverture aux autres confessions chrétiennes, aux autres religions, dans la mouvance de ce Concile Vatican II qui eut pour elle tant d’importance.

   Elle aimait la politique et elle était passionnée par la construction de l’Europe, un petit drapeau européen flottait dans sa chambre !

   Nous aimions écouter sa passion du théâtre, son amour de Péguy, ses souvenirs d’infirmière. Que d’émotions lorsque elle nous parlait de Monthermé et de la Meuse son pays natal chargé de joie et de souffrances !

  Mère Daniel était un personnage « charismatique » et donc elle dérangeait !

   Elle était encrée dans le Concile Vatican II qui avait remis à l’honneur ce mot oublié : « charismes » ! Au Concile, après une longue éclipse, la vie monastique, forme de vie la plus ancienne, réapparaissait dans l’Eglise, pour la joie de Mère Daniel !

 

Le 18 mai 2005, Mère Daniel entrait dans la Jérusalem Céleste !