Croire, lumière, jugement !
« Dieu a tellement aimé le monde qu’il a donné son Fils unique afin que quiconque croit en lui ne se perde pas, mai obtiennes a la vie éternelle. » (Jn 3, 16 – 21)
L’évangile de Jean nous est donné à méditer à la lumière de la Résurrection, et c’est bien cette lumière qui peut nous fait saisir ces paroles difficiles et pourtant qui brûlent notre cœur et lui soufflent l’espérance pascale.
En fait, les disciples sont tellement déroutés qu’ils vont interroger Jean. Les paroles de Jean sont à entendre aujourd’hui autrement.
Souvenons-nous de cette course au tombeau, de cet arrêt devant le tombeau et de cette entrée lente et unique : « Il vit et il crut. »
C’est à partir de ce « Il vit et il crut » que nous devons relire tout l’évangile de Jean, car c’est son point de départ de méditation et d’écriture !
Ce passage des ténèbres de la mort à la lumière de la Vie nous est étranger et pourtant accessible.
Jean croit au Fils, Jean sait d’expérience que le Fils est l’Envoyé du Père, qu’il est la Lumière venue dans les ténèbres du monde pour le tirer à la lumière, le retirer de la mort, l’attirer au Père.
Croire au Fils, pour nous ? C’est d’abord nous laisser interroger par le tombeau vidé, par les témoins de la Résurrection, c’est d’abord lâcher nos représentations de Dieu, c’est d’abord laisser le vent de l’Esprit mettre le feu à nos cœurs secs, endurcis, mais assoiffés !
La logique de la foi brûle plus qu’elle n’éclaire : « Celui qui croit échappe au jugement… et le Jugement le voici : la lumière est venue dans le monde et les hommes ont préféré les ténèbres à la lumière parce que leurs œuvres étaient mauvaises. Celui qui fait le mal déteste la lumière.«
Croire au Fils, c’est donc d’abord accueillir la lumière de sa Parole, et marcher à cette Lumière, aller à cette Lumière, rechercher cette Lumière. Fuir la lumière, voilà le jugement. Où nos pas nous conduisent-ils ?