Le travail fait partie intégrante de notre vie. Dans la mesure du possible, nous vivons de notre travail.
Nous assurons les divers travaux que la vie commune impose, que la vie matérielle demande et qui permettent une juste vie économique de la communauté.
Nous accueillons l’aide de dons pour les dépenses extraordinaires, en particulier les constructions.
Ainsi dans un monastère, le travail tient une grande place.
Il est à la fois :
participation à la création,
participation au labeur des hommes,
participation à la subsistance de la communauté et au partage avec les pauvres
et simple participation à la vie quotidienne par les services, l’ordinaire de toute vie.
Dans la communauté, nous ne choisissons pas notre travail, il nous est donné comme service dans l’obéissance, nous y sommes envoyées au service de nos sœurs. C’est une sorte de diaconie qui demande amour, sérieux, compétence, renoncement, persévérance, mais qui contribue aussi au développement heureux de toutes nos capacités. Nous apprenons à développer des dons parfois insoupçonnés et à collaborer dans les humbles tâches quotidiennes comme dans les grandes décisions.
Toutes les formes de notre travail ont une égale valeur dans la recherche de Dieu :
travail manuel et travail intellectuel,
travail rémunéré et travail gratuit,
services intérieurs et services d’accueil.
Le travail est un lieu de maturation humaine, de conversion, de service mutuel.
La répartition du travail entre les soeurs se fait à la fois en fonction des compétences des soeurs et des besoins de la communauté. Un travail qui demande des compétences particulières nécessitera une formation préalable ou un temps d’apprentissage. Les sœurs passent normalement au cours de leur vie dans diverses charges, même si on peut rester plusieurs années dans le même service.
Au monastère, il n’y a pas de départ à la retraite ! Chaque sœur assume sa part de service aussi longtemps qu’elle le peut et il n’est pas rare de voir des sœurs de plus de 90 ans assurer encore chaque jour un travail ou un service à la mesure de leurs possibilités.
Saint Benoît demande qu’on donne des aides aux frères qui en ont besoin. La prieure veille à ce qu’une sœur ne soit pas accablée par une charge trop lourde ou ne se sente pas seule à porter ses responsabilités.