Tout notre corps participe à notre recherche de Dieu.
L’ascèse tend à orienter toutes nos capacités vers Lui.
Capacités physiques,
capacités affectives,
capacités intellectuelles,
capacités spirituelles.
L’ascèse… mot un peu désuet mais que nous ne pouvons supprimer ou changer sans risque.
Le mot vient d’ailleurs d’un mot grec signifiant « exercice » tant pour pratiquer un art, un sport, que pour l’entraînement militaire.
Ce n’est pas le simple choix d’une manière de vivre qui nous tient, mais c’est parce que nous tenons au Christ et les unes aux autres comme données par Dieu, que nous sentons la nécessité d’un art de vivre, d’une ascèse de vie, tant matérielle, physique, intellectuelle que spirituelle.
L’ascèse n’est pas un effort pour lui-même, ni une performance à atteindre pour chercher à plaire à Dieu, pour mériter l’amour de Dieu.
L’ascèse est simplement au service de notre vie :
Ce sont des choix de vie concrets
qui favorisent la vie comme l’équilibre alimentaire,
qui réorientent nos désirs comme l’équilibre affectif,
qui stimulent nos capacités comme l’équilibre entre le travail intellectuel et la détente…
Donc, pas d’exploit, pas de refus du corps, mais au contraire recherche d’un meilleur équilibre humain pour vivre en cohérence avec notre don au Christ et à nos sœurs.
Pas non plus de recherche individuelle, mais entrée simple et généreuse, dans l’ascèse de faiblesse que propose la communauté…
« Dans les tâches qu’il distribuera, soit qu’il s’agisse des choses de Dieu, soit de celles du monde, l’abbé se conduira avec discernement et modération, et se rappellera la discrétion du saint patriarche Jacob, qui disait : « Si je fatigue mes troupeaux en les faisant trop marcher, ils périront tous en un jour. » (Gn 33,13) Imitant donc cet exemple et d’autres semblables de la discrétion, cette mère des vertus, qu’il tempère tellement toutes choses que les forts désirent faire davantage et que les faibles ne se dérobent pas. » (Règle 64,17-19)