Arrache ! Coupe !
Paroles étrangement dures pour ce jour :
Si ta main t’entraîne au péché, coupe-la ! »
Si ton oeil droit t’entraîne au péché, arrache-le :
Oui, parole d’une dureté inouïe, inaudible car elle supposerait une détermination farouche contre soi, apparemment. Or Jésus prêche tout sauf la négation de soi, mais l’amour. Alors ? Quelle noblesse d’amour dessine-t-il ainsi ?
Parole d’une violence effrayante, qui appelle une autre Parole, celle du même Jésus à la femme adultère qu’il accueille et même recueille avec sa pauvre liberté humaine défaillante.
« Arrache-le ! Coupe-la ! »
Parole d’une exigence impossible à l’être humain, mais qui sauve littéralement l’amour de tout ce qui le détruirait.
Parole d’une force vivifiante, c’est le fond des cœurs qui est source de vie pas l’extérieur. Rien de mièvre, mais question d’esprit, de désir, d’intention, question de force et d’énergie pour sauver l’amour.
Appel à l’éveil de la conscience, personnelle mais aussi universelle, et par là intime et partagée.
Alors oui, question vitale et déchirante, qui brise et broie, fait passer par la mort pour la vie.
Parole pascale d’accomplissement,
de surpassement,
de douloureuse joie !
Parole qui nous est adressée, aujourd’hui !