Aux affaires du Père !
Au lendemain de la Solennité du Sacré Coeur, l’Eglise associe Marie, la Mère de Jésus à la contemplation du Coeur ouvert de son Fils. Elle fait mémoire du Coeur immaculé de la bienheureuse Vierge Marie.
Un texte revient, celui de Jésus retrouvé au Temple, médité au lendemain de Noël. Jésus perdu pendant trois jours se sent chez lui au Temple, et ne semble pas s’inquiéter de Mane et de Joseph, il est aux affaires du Père, de son Père : « Ne savez-vous pas que je dois être aux affaires de mon Père . » répond-il à Marie qui lui dit son inquiétude, la sienne, celle de Joseph.
« Mon enfant, pourquoi nous as-tu fait cela ? Vois comme ton père et moi, nous avons souffert en te cherchant. »
Arrêtons-nous sur cette parole de Marie. Nous l’oublions bien souvent. Nous ne l’avons guère en résonnance dans le coeur. Et pourtant, quel mystère que cette audace de Marie qui pose une question à Jésus, le Fils de Dieu et lui fait reproche. Oui, Marie ose reprocher à Jésus de les avoir rait souffrir, elle et Joseph.
N’évacuons pas trop vite cette parole. Laissons-la descendre dans notre coeur pour entendre tout ce qu’elle porte de questionnement, d’inquiètude, de recherche, de grand soulagement encore de l’avoir retrouver. Mais la question demeure : Pourquoi ?
Pourquoi cette souffrance imposée à Marie et à Joseph de la part de Jésus ? Mystère d’un Dieu qui descend dans notre humanité et qui la prend dans toute sa vérité, sa profondeur, ses limites. Jésus a fait peur à Marie et à Joseph. Marie lui dit leur souffrance.
Par là, elle inaugure la prophétie de Syméon : « un glaive te transpercera le coeur… » Au lendemain du la solennité du Sacré Coeur, ingéniosité de la liturgie à honorer le Coeur Immaculé de Marie. Coeur pur qui souffre de l’amour, par amour. Souffrance d’amour sans péché. Souffrance d’amour qui manifeste l’amour au creuset du buisson ardent.
Souffrance d’amour qui conduit au secret de l’amour, le feu crépite au creux de la Croix. Marie accompagne son Fils, son coeur sans pli, sans défaut, sans tache nous prend en chemin…
Laissons-nous rejoindre par l’amour du coeur de notre Mère,
Pas de plus sûr chemin vers son Fils !