Avec Notre Dame de Fatima…
un saut dans l’Évangile de saint Jean pour nous retrouver au discours avant la Passion, long testament spirituel de Jésus en quelque sorte. Bien des questions brûlent le cœur des disciples, réceptacles précieux qui gardent comme Marie tout cela dans leur coeur.
« Seigneur, nous ne savons même pas où tu vas ; comment pourrions-nous savoir le chemin ? »
Jésus veut rassurer ses disciples qu’il sent bouleversés, perdus, sans boussole. Il leur assure qu’il ne les abandonnera pas. Il les tourne une fois encore résolument vers le Père. « Je pars vous préparer une place. » « Dans la maison de mon Père, beaucoup pourront trouver leur demeure. »
Tourner le regard vers un ailleurs inconnu demande beaucoup de foi, de force et d’espérance. Jésus connaît le cœur des hommes, il sait quelle opacité les freine, les empêche de courir sur les voies de la vie. Nous sommes bien concernés aujourd’hui.
Sa parole se fait douce, prudente, mais ferme. « »Pour aller où je m’en vais, vous savez le chemin. »
Un des douze, Thomas, ne comprend pas ; ses yeux de la foi ne sont pas encore ouverts à la réalité divine de celui qu’il côtoie, de celui en qui il a mis son espérance. Il ne voit qu’un homme, un bon pasteur, un bon médecin, un bon maître, un bon pédagogue, mais il ne sait pas encore…
Jésus affirme alors sans plus de parabole : « Moi, je suis le chemin, la vérité, la vie ; personne ne va vers le Père sans passer par moi. »
Quel éclairage apportent ces mots ? Avouons-le, sur la route escarpée de la foi, sont-ils seulement feux de position ? Le chemin semble bien caché… encore pour nous aujourd’hui en ce temps de vraie révolution à vivre et de doute à traverser.
Mais nous avons la Parole et l’Esprit qui éclairent le pas à pas de nos existences sur le chemin de vie que Jésus est, sans compter sur Marie.
Grande lumière pascale qui n’éblouit pas mais brille inlassablement au fond des vallées comme au sommet des montagnes, au carrefour de nos choix comme au pied du mur de nos impasses. Lumière de solidarité, de sobriété et de modestie.