Belle apparence ?
Les médias oscillent entre rentrée et JO paralympiques. La lecture continue de l’Evangile nous plonge dans une atmosphère bien âpre. Que faire des appels insistants de Jésus ?
« Malheureux êtes-vous, scribes et pharisiens hypocrites, parce que vous ressemblez à des tombeaux blanchis à la chaux : à l’extérieur, ils ont une belle apparence, mais l’intérieur est rempli d’ossements et de toutes sortes de choses impures. C’est ainsi que vous, à l’extérieur pour les gens, vous avez l’apparence d’hommes justes, mais à l’intérieur vous êtes pleins d’hypocrisie et de mal. »
Hommes d’apparence : tel est le reproche que Jésus adresse avec vigueur, violence, aux scribes et aux pharisiens hypocrites.
Hommes d’apparence ! Notre réel nous fait-il saisir ce que Jésus dénonce ?
La description n’est pas élogieuse. En quelques coups de crayons, le croquis est là, pris sur le vif. Quelle précision, de vérités saisissantes !
Précision du fusain noir qui conduit au cœur de l’apparence et donc de l’extérieur à l’intérieur. Puissance d’un trait qui plonge dans le Mystère celui qui le perçoit, le regarde, s’y attarde justement parce que la pureté du trait suffit à déchirer l’épaisseur de l’invisible. Jésus scrute les coeurs non pour les juger mais pour y apporter la lumière de la vérité qui ouvre un chemin.
Hommes d’apparence !
Quelles sont nos hypocrisies ? Tout ce que nous cachons au plus profond de notre cœur et qui en façade semble lumineux, juste, bon ? Tout ce que nous refoulons ? Hypocrisie de notre réussite, hypocrisie de notre image, hypocrisie de nos relations, hypocrisie de nos sentiments, hypocrisie de nos actions ? Un souffle de vie passe, exposons-nous !
Demandons-nous simplement : « Qui suis-je ? » Qui habite au-dedans de moi ? Possible relecture sans repli, à la lumière de la Parole, au souffle de l’Esprit, en chemin de fraternité. Ne pleurons pas sur nous-mêmes, mais sur nos lâchetés dans la folle espérance que Dieu voit le cœur, là où il se plait !
Hommes d’apparence
ou hommes de feu intérieur ?
Dieu veut notre bonheur !