Bénir !

un maitre mot en recevant ce joyau du psautier qu’est le psaume 102 : Amour. Saint Jean se fait chantre de la révélation qui prend chair, visage et voix en Jésus : Dieu est Amour. La théologie et la spiritualité du psaume du jour en font les prémices de la Bonne Nouvelle. Ce chant du peuple d’Israël revenait à toutes les fêtes du grand pardon, sorte de sommet de la mystique de premier testament.

« Bénis le Seigneur, ô mon âme, n’oublie aucun de ses bienfaits. » Le psalmiste est invité à la bénédiction en reconnaissant l’oeuvre de bonté de Dieu. Il semble se parler à lui-même et dans un dialogue intérieur il souhaite que son âme et tout son être se transforment en chant de louange. Il insiste : « N’oublie aucun de ses bienfaits. » Cette bénédiction ascendante frappe à notre porte. Savons-nous reconnaitre les bienfaits de Dieu et au fond nous secouer de notre somnolence pour bénir le Seigneur ?

N’oublions pas non plus l’impératif dans ce psaume qui évoque ce que nous ne vivons guère, l’actualisation dans notre prière, notre manière de célébrer notre foi, l’actualisation des actions salvifiques de Dieu. Dieu agit, Dieu vient. Il est venu, il est là, il vient. Paradoxe et réalité de notre vie chrétienne. Réveillons-nous !

Alors jaillit un chant, celui du pardon avant qu’un autre prenne le relai, celui de la fragilité humaine. La liturgie de ce jour se limite au chant du pardon et même à quelques versets seulement. Depuis le début de l’Avent, avons-nous un psautier à portée de mains ?

Chant du pardon qui énumère cinq grands bienfaits que Dieu accorde aux fidèles. Pour nous encore ! Il pardonne toutes nos offenses, il guérit toute maladie, il rachète notre vie à la tombe, il nous couronne d’amour et de tendresse, il comble de bien nos vieux jours.

Laissons ces bienfaits faire leur chemin d’actualité en nos vies, ne cherchons pas à échapper aux lumières d’Avent, pas de crainte de gaspillage, pas de crise écolo avec la lumière de la vérité, au contraire, elle éclaire les ténèbres de nos vies pour les retourner en puissance d’amour.

Pas de secret : une vérité : « Le Seigneur est tendresse et pitié,
lent à la colère et plein d’amour. »
A nous de lui donner toute l’épaisseur de notre humanité,
par la louange de tout notre être !