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Bien malades !

« Jésus, qui avait entendu, déclara : « Ce ne sont pas les gens bien portants qui ont besoin du médecin, mais les malades. Allez apprendre ce que veut dire cette parole : C’est la miséricorde que je désire, et non les sacrifices. Car je suis venu appeler non pas les justes, mais les pécheurs. »

Une scène bien connue et si simple : l’appel de Matthieu. Et pourtant pas si facile à comprendre et surtout à admettre : il appelle un pécheur pour en faire un ami, un témoin, un proche du coeur. Est-ce possible ? Révolte et folie, non ?

Une fois encore, Jésus passe ; il quitte un endroit et part vers un autre. Il se déplace et déplace tous ceux qui le suivent. Soudain, son regard se pose sur un homme, « un humain assis, taxateur« . « Il le voit et l’appelle » : coup de foudre, coup de folie, imprudence, insouciance ? C’est oublier que Jésus voit le fond des coeurs, connaît chacun coeur à coeur… L’Esprit circule et fait signe, fait communion, met en route, en mouvement, en amour. L’Esprit déroute.

Aujourd’hui encore, Jésus passe, certes autrement… par ceux en qui il demeure, par ceux qui l’accueillent, par ceux qui l’écoutent, par ceux qui le cherchent. Il passe et appelle, il fait coeur à coeur.

Matthieu était assis à sa table de travail, la voix de Jésus le lève et il marche. Ainsi le passage de Jésus suscite un autre passage, assis-debout, immobile – en marche, seul – avec Jésus, table des impôts – table du pain partagé, malade – médecin, injuste – miséricorde.

Petite série de duos pas si anodins. Série qui peut nous faire asseoir ce matin et réfléchir, méditer un instant. Inutile de nous tâter le pouls fébrilement, oui, nous sommes bien malades, et nous avons besoin du Bon, de l’Unique bon Médecin pour nous donner le seul remède efficace : sa miséricorde.

En gélules, en pommades, en onguent, en poudre, en cachet, en gouttes, en collyre, en infusion… et sans vignette ! Mieux, gratuitement, à portée de main, par le regard de foi et l’écoute du coeur : Quelqu’un livre sa vie pour nous guérir, il est là, frappe à la porte de notre coeur et murmure : c’est la miséricorde que je veux ! La miséricorde ! Seul indice, la vibration du coeur à coeur…

Ignorance pour beaucoup de ce mot, de ce mystère, misère et coeur : le coeur de Dieu engloutit la misère de l’homme ! Suivez le guide, Jésus passe.

SOS, médecin !
appel gratuit, 24h / 24 h,
Code d’entrée : Miséricorde !

pour écouter le billet https://www.benedictines-ste-bathilde.fr/wp-content/uploads/2024/07/bien-malades.mp3