Crise !
État de crise, à la synagogue où Jésus enseigne : « Je vous le demande : Est-il permis, le jour du sabbat, de faire le bien, ou de faire le mal ? de sauver une vie ou de la perdre ?«
Les scribes et les pharisiens sont convoqués à un moment crucial de remise en question et ils sont furieux, furieux d’être pris à revers par Jésus qui déplace la question. Ils ne peuvent alors rien contre lui, eux qui cherchaient à l’accuser pour se débarrasser de lui, jugé contestataire de leurs manières d’agir et d’exercer l’autorité.
Au nom du Père, Jésus passe des règles du sabbat au jugement de conscience : faire le bien, sauver une vie, il faut sauter du permis-défendu à la liberté de l’amour pour vaincre le mal.
Ce saut n’est possible qu’en Jésus, vrai Dieu et vrai homme.
Lui seul peut parler ainsi, Lui seul est Maître du Sabbat, non pour le supprimer – au contraire, il l’honore plus que personne – mais pour lui rendre son véritable sens, sa raison d’être : « le sabbat est fait pour l’homme, et non l’homme pour le sabbat« .
Faire le bien – sauver une vie, c’est toujours participer de l’œuvre de Dieu qui met au centre l’homme. Saint Irénée de Lyon l’avait bien saisi, dès le second siècle, « La gloire de Dieu, c’est l’homme debout, vivant ! Et la vie de l’homme est de rendre gloire à Dieu ! » Jésus fait se lever, se redresser, met debout, en vivant. Regardons bien l’homme et chaque étape bien lumineuse de sa guérison.
Faire le bien – sauver une vie ne s’enferme pas dans une loi, une règle, un dogme, bien au contraire, il s’agit d’ouvrir les yeux pour laisser passer la vie.
Faire le bien – sauver une vie, c’est écouter son cœur battre au rythme des hommes et se livrer aux appels à plus de vie.
Faire le bien – sauver une vie, ne supporte pas de délai, surtout pas celui du permis-défendu, il est VENT qui souffle, TORRENT qui emporte, FEU qui brûle.