D’abord ?
Et oui, un petit mot à garder ce samedi de l’Octave, un petit mot qui réchauffe le coeur des femmes que Marie-Madeleine accompagne en leur quête d’espérance.
« Ressuscité de grand matin, Jésus apparut d’abord à Marie-Madeleine »
L’évangile de Marc a deux versions finales :
la brève, qui montre deux femmes allant au tombeau, le trouvant ouvert. Elles sont alors envoyées annoncer l’impensable aux apôtres. Effrayées par ce qu’elles ont vu et entendu, elle ne disent rien… Ainsi se finit la Nouvelle. Il lui faudra rouler une autre pierre, celle de la peur et de l’incrédulité.
la longue qui ne met en scène qu’une femme Marie-Madeleine, bien connue puisque le texte précise qu’elle avait été libérée de sept démons. « Jésus apparut d’abord à Marie-Madeleine. » Belle reconnaissance que l’évangile de Marc souligne. Une place unique offerte par la Vivant à cette femme. C’est d’abord à Marie-Madeleine.
Elle va porter le message aux apôtres, sans hésiter, mais ils ne la croient pas. Une allusion aux disciples d’Emmaüs montre encore l’incrédulité générale.
Dans cette version longue, une troisième apparition, aux Onze, cette fois. Elle commence bien mal : Jésus leur reproche leur manque de foi, la dureté de leur cœur. Il leur reproche de ne pas avoir cru le témoignage de ceux qui avaient vu et entendu, de ceux qui avaient été envoyés, et le d’abord à Marie-Madeleine résonne dans le reproche de Jésus.
Scène tout à fait essentielle pour notre foi.
Nous n’avons pas vu le Vivant alors notre foi ne repose que sur ces premiers témoignages et nous n’avons pas moins peur, pas moins confiance.
D’abord à Marie-Madeleine…
Courons derrière elle pour saisir Celui qui nous a saisis le premier et en ces jours de lumière et de fête en Eglise, n’ayons pas peur, n’ayons pas peur de recevoir ces marques de foi universelle, ces manques de foi aussi : Christ est vivant, il nous précède toujours et ce, jusqu’à la fin des temps !