Des signes !
Jésus fait face à une question récurrente : tout le monde veut des preuves, des signes ! (Lc 11, 19 – 32)
L’humanité ne change pas vraiment, quand on écoute et qu’on regarde bien : cette quête de signes, de choses extraordinaires pour espérer, pour avancer, pour savoir est de toujours à toujours. Beaucoup dans les médias, sur les réseaux semblent répondre à cette soif de mirages…
Demandons-nous toujours à qui profite l’info !
Jésus ne fuit pas la quête de ses contemporains, il la réoriente. « Il y a ici plus que la sagesse de Salomon, il y a plus que Jonas. » Tous demandent des signes.
Au temps de Jésus, personne ne sait qui il est, malgré sa vie, ses paroles, ses gestes.
Personne ne semble savoir interpréter ses paroles.
Personne ne sait articuler instant présent et lecture des signes des temps et donc réponse aux paroles entendues.
Les signes qu’il a donnés ne suffisent pas et Jésus semble en souffrir. Avec patience, il enseigne et selon sa pédagogie revient sur ce qui constitue l’homme, le construit : écouter, répondre en se laissant transformer par l’écoute et donc en agissant autrement de manière à voir du regard de Dieu. Regard de tendresse qui enveloppe tout homme sans distinction.
Pour ses disciples, le mystère demeure épais, à travers ce fameux signe de Jonas. Plus que Jonas, prophète vomi par un gros poisson après trois jours de mauvaise digestion ! Trois jours d’enfermement pour comprendre l’appel à la conversion et être mis debout pour y appeler ! Le retournement vient d’ailleurs, du fond des enfers…
Jonas nous donne d’autres mots pour la prière : « du fond des enfers, j’ai crié vers le Seigneur ! Il m’a répondu ! » Mêlons ces mots à ceux de Jésus, à ceux des psalmistes.
Avec Jésus, il y a plus que Jonas ! C’est le signe de la Croix qui se dresse ! Signe dont nous sommes revêtus au baptême. Le secret de sa croix, lui seul peut le révéler parce qu’il l’illumine de son amour et de la victoire pour la vie éternelle ; l’Arche indique le chemin…