En habit de fête ?
Jésus poursuit son enseignement sur le royaume, les disciples écoutent. Que comprennent-ils ? Que gardent-ils ? Les ouvriers sont partis, un autre décor surgit, voilà un roi qui marie son fils. D’où Jésus tire-t-il toutes ces histoires ? Que nous disent-elles ? « Mon Ami, comment es-tu entré sans avoir le vêtement de noce ? » L’autre garda le silence.
Tout va mal et même très mal. Une série invraissemblable d’actions qui flirtent avec le bobard.
Personne ne veut venir au repas de noce du fils du roi.
Les invités vont jusqu’à tuer les serviteurs,
On rassemble aux croisées des chemins le tout-venant…
La salle est enfin pleine, mais le drame arrive encore : Un convive est là, sans le vêtement de noce.
Et le roi se fâche, l’interroge, a pour réponse un silence coupable et fait jeter dans les ténèbres, « pieds et poings liés« .
Il semble recevoir toute la colère accumulée du roi, alors qu’il a été amené de force, et se trouve là alors que tant d’autres n’y sont pas.
La parabole fait choc, quel choc !
Jésus se lamente : « la multitude est appelée, les élus peu nombreux » ! Les élus pour le Royaume où la noce du Fils du Roi se célèbre, est ouverte, ouverte à tous, ont une seule condition à remplir : être revêtu du vêtement de noce, et pas de réponse. Ne sommes-nous pas aussi un peu muets ?
Pourquoi, ce fameux convive est entré sans vêtement de noce ? De quel vêtement s’agit-il ? Les psaumes nous font souvent entendre et chanter « tu m’as revêtu du manteau de justice« . « Tu me couvres du bouclier de ta faveur.«
Jésus dit seulement qu’il n’avait pas le vêtement de noce ! Et nous ?
Une échappée de lumière fait signe, peut-être :
Sans doute sommes-nous bien comme ce convive, pris de cours, inconscients, indécis, voire indifférents, sans justice encore, loin de cette préoccupation des noces dont parle Jésus.
Or nous avons une Mère, Marie qui a toujours son manteau ouvert, toujours une place inoccupée pour nous, toujours une main tendue pour nous revêtir, nous envelopper de sa tendresse. Elle est là en cette mémoire de Marie Reine.
Son manteau de tendresse , aux couleurs de sa foi et de la miséricorde du Père, ne serait-il pas le vêtement de noce à portée de main pour être rendu dignes du repas de fête, du Royaume ?
Entendons bien : la multitude est appelée !
Nous en sommes avec ceux que nous portons.
Dieu nous couvre de l’ombre de l’Esprit :
Vêtement de noce par excellence, question de foi !