Petits enfants !
Jésus leur dit : « Laissez les enfants, ne les empêchez pas de venir à moi, car le Royaume des cieux est à ceux qui leur ressemblent. »
Il leur imposa les mains, puis il partit de là.
Jésus réagit avec autorité devant le comportement de ses disciples qui repoussent vivement les enfants présentés pour être bénis.
Pas de grande difficulté à imaginer la scène, ces hommes agacés par les cris, l’agitation tant des enfants qui se laissent plus ou moins faire que de ceux qui les amènent. Ils ne veulent que préserver le Maître mais le Maître a d’autres vues.
Car eux, ils savent ceux qui peuvent l’approcher, eux ils savent ce qui convient à Jésus. Ils ont été choisis par lui. Nous sommes de la même race, nous croyons savoir et nous pouvons empêcher cette parole de s’actualiser.
Et bien non, Jésus ne se veut pas être ainsi enfermé, protégé et surtout il ne veut pas que la Bonne Nouvelle soit canalisée. Il veut le plein vent de la rencontre, risque maxi !
Elle est cette semence jetée en terre, ce souffle de vent qui s’infiltre partout, ses brassées d’affection en passant, au tout venant, qui a du prix à ses yeux, à tous. « Todos, todos, todos ! »
La Bonne Nouvelle brûle son cœur et embrase les cœurs purs, les cœurs disponibles, les cœurs dociles, les cœurs affamés, les cœurs d’enfants.
Jésus accueille ces enfants avec tendresse, la tendresse d’une mère, la tendresse d’un père. Il les bénit, dit du bien sur eux, dit la Parole qui les fait advenir à eux-mêmes, comme enfants de Dieu, enfants du Père.
Recevoir la Bénédiction de Jésus, recevoir l’imposition des mains de Jésus, c’est là encore se glisser sous sa Parole, sous la puissance de son Esprit, sous la présence de son amour et se laisser toucher, habiter, travailler par sa grâce.
Ce don de la Bénédiction n’est pas réservé à quelques uns, tous nous sommes porteurs de bénédiction, tous acteurs. Comme tout baptisé, nous avons mission de bénir, de dire la Parole de Dieu qui fait grâce.