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Enlevé !

Terrible nouvelle ! Jésus quitte le monde, enlevé au ciel, et pourtant Bonne Nouvelle : il demeure en nous… Est-ce compatible pour nos oreilles du XXIème siècle ? Nous arrêtons-nous en chemin, pour info erronée, incomplète et simplement dérisoire ?

Allons plus loin !
«  Il se sépara d’eux et fut emporté vers le ciel. » (Ac 1, 1- 11)
Quarante jours de proximité et de joie tenue que l’Église nous a donné à vivre durant ce temps pascal, mettant nos pas dans ceux des disciples toujours habités par la crainte ! Braises de Résurrection jetées et braises parfois perdues…

Quarante jours pour emboiter le pas de Jésus et des disciples, premiers témoins de l’Inouï, de la Résurrection du Fils envoyé par le Père, résurrection qui signe non seulement la divinité du Fils mais encore notre divinisation : notre participation à sa vie divine.

Quarante jours qui s’achèvent par une séparation que Jésus a préparée, qu’il dit nécessaire, qu’il rend presque joyeuse, au seuil d’une plénitude, pas moins de quatre « tout » sans son dernier envoi :
« Tout pouvoir m’a été donné au ciel et sur la terre. Allez donc ! De toutes les nations faites des disciples, baptisez-les au nom du Père, et du Fils, et du Saint-Esprit ; et apprenez-leur à garder tous les commandements que je vous ai donnés. Et moi, je suis avec vous tous les jours jusqu’à la fin du monde. »

Tout converge vers cette joie cachée, crépitant sous la braise de la tristesse de la séparation. Tout converge vers ces mots d’envoi qui accompagnent l’aurevoir étonnant. Jésus s’élève et disparaît de leurs yeux.

L’Ascension célèbre le mystère de la séparation qui devient mystère de l’absence-présence, mystère de la communion dans la foi parce que la séparation déchire le voile et fait brèche. Voile certes déchiré, cependant pas totalement et nos doutes, nos fermetures l’épaississent si souvent.

Le silence est grand mais pas vide.
La séparation est bénédiction car nous met debout en fils et filles de Dieu, habités par l’Esprit. Elle nous rend responsables, co-héritiers du Fils, messagers de la Bonne Nouvelles, missionnaires.

À nous de descendre dans notre cœur profond pour vivre ce mystère d’intériorité comme source de vie nouvelle, alors, oui, nous pourrons sans peur « être témoins de tout cela » !

pour écouter le billet https://www.benedictines-ste-bathilde.fr/wp-content/uploads/2024/05/enleve.mp3