Entre Peur et Création !

« J’ai eu peur !« 
Une exclamation qui pourrait passer inaperçue au milieu des talents comptés et recomptés que la parabole largement développée par Jésus ! Or, cette peur peut ouvrir une nouvelle piste, une piste bien en friche : celle de la peur qui paralyse. Emboitons le pas au serviteur peureux que le maitre juge paresseux.

Sa peur le paralyse, puisqu’il enterre le talent reçu. La terre est aride pour l’argent. Ne fais que le protéger.
Sa peur l’aveugle et lui fait perdre le discernement, le bon sens encore. Il ne pense par à la banque pour faire fructifier le bien confié.
Sa peur lui renvoie en miroir ce qu’il est, et grossit son trait : il ne veut pas perdre l’argent rçu, il ne veut pas décevoir son maître dont il a peur. Il fait le choix de ne rien faire. Il rend ce qu’il a reçu : un point, c’est tout. Aucun engagement que la restitution du talent confié.

Or, ce qu’attend le Maître c’est justement l’audace de faire fructifier le don reçu. Il n’attend pas pour lui, le retour des talents puisqu’il les laisse aux serviteurs talentueux et travailleurs.
Le serviteur peureux n’a pas cru en lui et en sa capacité à travailler pour faire fructifier ce bien. Pas d’engagement et pas de risque pris. Il semble se protéger en portant un jugement téméraire et mortifère pour lui.

Que veut souligner Jésus, dans cette parabole ?
Même si nous n’avons qu’un talent, celui de la vie, n’ayons pas peur ! Un seul talent, ce « rien » que la vie est, est un trésor qui n’attend que notre labeur pour le faire fructifier.
Nous participons à la vie de Dieu et il nous demande de ne pas enterrer cette vie, mais de la vivre à fond en nous y investissant totalement quand bien même elle ne serait qu’une larme !

Une seule larme,
une seule larme à ne pas enfouir,
une seule larme, rosée de vie,
telle est la joie du Seigneur de la Vie !