Face à face !
Jour de fraternité avec un certain Thomas. Jour de face à face possible à qui veut faire fraternité avec ses manques de foi… Pas pour s’y complaire, pour toucher le Creux du Rocher, passer le doigt… Prêts pour l’Ailleurs de Face ?
« Huit jours plus tard, les disciples se trouvaient de nouveau dans la maison, et Thomas était avec eux. Jésus vient, alors que les portes étaient verrouillées, et il était là au milieu d’eux. Il dit : « La paix soit avec vous ! »
Puis il dit à Thomas : « Avance ton doigt ici, et vois mes mains ; avance ta main, et mets-la dans mon côté : cesse d’être incrédule, sois croyant. » Thomas lui dit alors : « Mon Seigneur et mon Dieu ! »
Jésus lui dit : « Parce que tu m’as vu, tu crois. Heureux ceux qui croient sans avoir vu. » «
Quel homme ce Thomas, plein de fougue et d’absolu, dans le doute comme dans sa recherche : le doigt ne suffisait pas, c’est toute la main qu’il veut mettre dans le côté de Jésus. Il ose l’impensable car il veut toucher, lui, les yeux ne suffisent pas. Sa main toute entière crie.
Et Jésus le prend au mot : sa main, Jésus lui intimera l’ordre de l’avancer et de la mettre dans son côté ouvert. Jésus le saisit en plein vol du doute pour lui faire faire volt face, par un face à face brûlant. Toujours là ?
Côté ouvert, transpercé d’où jaillissent l’Eau et le Sang !
Côté transpercé qui ouvre l’accès au Père !
Côté ouvert à tout croyant !
Côté de l’Amour blessé, du cœur brisé, de la chair crucifiée, de l’Ailleurs de Feu.
Huit jours pour être capable d’entendre : » Avance ta main ! »
Huit jours pour être touché et interpelé : « Avance ta main ! »
Huit jours pour passer de la provocation à l’invitation de foi : « Avance ta main ! »
Cette main de Thomas qui désire saisir face au regard des mains de Jésus, trouées qui laissent passer… passer la foi… Et nos mains ?
Jésus prend Thomas par la main pour un heureux passage, du voir au croire : « Thomas, regarde mes mains, regarde ta main : ’Sois croyant !’ »
« Avance ta main, avance au large ! »
Face à face qui fait passer de l’incrédulité à la foi, et ainsi de la mort à la vie, de la tristesse à l’espérance qui ne déçoit pas et qui s’appelle bonheur en Jésus Christ. Que retenir pour nous ?
Approchons de lui, aujourd’hui
non une main qui voudrait le toucher,
mais tout notre être brûlant de désir, du désir de l’Ailleurs en Feu
tout notre être assoiffé d’amour,
Mon Seigneur et mon Dieu !