Heureux car saint !
Le Pape François a invité à la sainteté à la suite du Christ. Avec les béatitudes, il trace un itinéraire enthousiasmant. Le départ de chaque jour peut paraître rude pour nos corps habitués à la mollesse… Laissons-nous secouer !
Heureux êtes-vous si l’on vous insulte, si l’on vous persécute et si l’on dit faussement toute sorte de mal contre vous, à cause de moi. Réjouissez-vous, soyez dans l’allégresse, car votre récompense est grande dans les cieux ! C’est ainsi qu’on a persécuté les prophètes qui vous ont précédés. (Mt 5, 1 – 12)
Heureux ! Mot qui fait encore rêver ou se révolter… Mais quand ce mot sort de la bouche de Jésus, « ouvrant la bouche », il rassure, ou mieux, il assure que le chemin présent est bien réel et source de bonheur. Comment ?
Neuf réalités sortent de la bouche de Jésus, neuf réalités observées par ses yeux, chemin faisant. Neuf réalités qui englobent la vie des hommes : pauvreté du cœur, douceur, larmes, faim et soif de justice, miséricorde, pureté du cœur, paix, persécution. Qui ne se reconnaît dans l’une de ces réalités ?
Là est sans doute la clé du bonheur : consentir à se reconnaître, à se connaître et à aller de l’avant : Heureux en hébreu signifie » marche vers toi-même « , en avant : la sainteté du détail comme l’appelle le Pape.
Chacun des auditeurs de la foule, assis, suspendu aux lèvres de Jésus a senti son cœur battre, se reconnaissant, à un moment ou à un autre. Jésus nomme : il met un nom sur chacun : « heureux : ! », nom unique, pour chacun d’unique, dans sa vie réelle avec pauvreté, douceur, paix, miséricorde et même persécution !
Heureux ! Nom nouveau sortant de la bouche de Jésus comme souffle nouveau de vie nouvelle ; au matin de la création, Dieu souffla son haleine de vie. Haleine de bonheur redonnée à l’homme blessé, à tout homme qui se reconnaît dans la foule, dans la multitude sauvée par le sang versé de Celui qui convainc du bonheur !