Ici, la Porte ?
« C’est ici la Porte du Seigneur : qu’ils entrent les justes ! » Psaume 117 pour la grande liturgie de la Fête des Tentes. Il célèbre l’amour miséricordieux du Seigneur tout en évoquant bien des événements à décrypter et à identifier. Pour nous, entrons dans l’action de grâce en déambulant.
Nous avons peu l’habitude de considérer la marche comme prière, si ce n’est en pèlerinage, avec ce psaume, nos pieds nous enseignent ce cri de joie du peuple qui se dirige vers la Maison de Dieu pour lui rendre grâce, car Dieu agit pour son peuple, Dieu reconnu : « C’est moi le Seigneur ton Dieu. »
Une vive animation bien palpable dans tout le psaume nous met en route, pourquoi ne pas prendre le psautier et marcher en murmurant ce psaume ? Nos pas s’arrêteront-ils à la Porte de la Maison ? Qui est la Porte ? Où allons-nous ?
Les versets du jour nous invitent encore à entrer dans une action de grâce collective, avec ce chant : soliste – Choeur. Alternance qui ravive la foi et la bouscule. Avons-nous envie d »entendre cet appel ? : « Rendez grâce au Seigneur, il est bon ! » Au regard de la vie quotidienne, cet appel ne résonne-t-il pas en nous comme fausse note ? Ecoutons plus avant, allongeons le pas, accélérons le chant comme on accélère à proximité du but… la porte annonce un passage et fait pousser un cri :
« Ouvrez-moi les portes de justice : j’entrerai, je rendrai grâce au Seigneur ! » Le soliste demande à entrer, les prêtres répondent que seuls les justes peuvent passer. Un grand dialogue s’instaure, soliste, prêtres, peuple. Et soudain, un don, celui de Dieu qui permet d’entrer, d’approcher, d’être sauvé.
« Béni soit au nom du Seigneur, celui qui vient ! » Ce jour est bien Jour du Seigneur, Jour de révélation : Dieu vient, Dieu sauve, Dieu donne le Salut ! Comment ? Par son Fils en son Incarnation, par sa Mort et sa Résurrection. De l’Annonciation à la Pentecôte, Dieu se dit : Eternel est son Amour !
« Je suis la Porte ! » dit Jésus.
« Après le chant des psaumes, ils partirent pour le mont des Oliviers. »
Lui, la Pierre rejetée par les bâtisseurs est devenu la Pierre d’Angle,
Le Roc de notre foi : marchons vers Bethléem… !