Insister ?
« Heureux celui qui participera au repas dans le Royaume de Dieu ! »
Un des convives qui mange avec Jésus, invité chez un chef des pharisiens croit dire une belle parole, il en attend un éloge, une admiration. En guise d’un regard admiratif, une parole d’approbation, un signe de connivence, il reçoit une parabole qui déplace toute la tablée et doit le mettre mal à l’aise, honteux ou furieux. On l’imagine ne sachant plus où se mettre, peut-être bien sous la table justement…
Que se passe-t-il au cours de ce repas ?
Jésus est invité, mange et boit, parle et écoute… Rien n’est petit, banal, anodin. Il inscrit la dynamique de sa mission, de sa passion, du Royaume dans du banal quotidien, dans le sien. Il n’a qu’un désir : faire la volonté du Père, ramener tous les enfants de Dieu dispersés, sauver tous les hommes, tous, les faire tous assoir à la table du festin des Noces. C’est inscrit dans ses entrailles. Aucun repos…
Ce repas appelle celui du Royaume, le convive l’a bien compris, mais ce repas n’en est que le signe : une poignée d’hommes autour d’une tablée pour dire que tous les hommes sont invités. Il ne faut pas se tromper… Un instant de choix pour quelques-uns choisis pour dire le tout pour l’éternité. Du signe à la totalité, quel chemin ?
Heureux celui qui…. dans la pensée du convive se traduit dans le cœur de Jésus en : « Insiste pour faire entrer les gens ! »
Ainsi, le Royaume n’est fermé à personne qui ne s’exclue lui-même par sa propre parole. Dans sa bonté, le Seigneur invite tout le monde, mais c’est notre lâcheté ou notre égarement qui nous écarte. Peut-être la peur, le non-savoir, les tentations du monde encore ? Alors comment entendre l’insistance de l’invitation ? Comment répondre ?
Heureux les invités au festin des Noces de l’Agneau !
Invités, TOUS, nous le sommes,
Ne manquons pas le rendez-vous, aujourd’hui :
Convives, à la tablée ouverte !