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Jésus !

 » Jésus, souviens-toi de moi, quand tu viendras inaugurer ton Règne ! »

Est-il plus beau cri de foi que ce cri du malfaiteur au moment de sa mort ?
En cette clôture de l’année liturgique, année marquée de tant de scandales et donc de souffrance, la solennité du Christ Roi, nous saisit par ce cri de foi qui nous vient d’ailleurs. D’un ailleurs qui pourtant est nôtre, l’ailleurs de notre péché, l’ailleurs de notre errance, l’ailleurs de tout non-sens qui nous habite et qui nous détruit.

Laissons-nous soulever du dedans par ce cri jailli d’un cœur perdu ! Ce malfaiteur n’a plus rien à perdre. Il a tout perdu et d’abord l’estime de lui-même : il a perdu sa vie par ce qu’il a fait, mais il n’a pas perdu son regard de foi et de vérité sur cet homme crucifié avec lui : « Lui, il n’a rien fait de mal ! »
Il n’en est pas de même pour ces deux larrons. Celui-ci, dans un ultime appel à la miséricorde, se tourne vers le Juste.

Laissons-nous propulser au plus profond de nos ténèbres, là où tout semble encore perdu, là où la mort surgit, pour que ce cri de foi en un « toujours possible » transperce l’épaisseur de notre humanité perdue et l’ouvre à la vie du Ressuscité, le Roi de Gloire, le Fils du Dieu Vivant.

Rien n’est perdu pour Dieu, parce que le Règne de Dieu est en germination sur terre ! Germination arrosée de miséricorde.
Rien n’est trop loin pour Dieu, parce que le Règne est don gratuit pour tout homme qui crie « souviens-toi de moi ! » et qui demeure dans l’attente.
Rien n’est fini pour Dieu et surtout pas sa miséricorde parce que son Règne vient, il vient parmi nous, peuples de pécheurs, peuples de sauvés, peuples sanctifiés, peuples revêtus de miséricorde !

Crions vers le Seigneur de Gloire,
Crions ce doux Nom qui appelle à la vie : Jésus, souviens-toi de moi !
Demeurons sous le manteau de sa miséricorde !
Soyons semeurs de sa miséricorde !