Jeter le glaive !
Avec un bâton pour partir, et maintenant un glaive ? Difficile parole pour un lundi de juillet et pourtant si vraie…
« Ne pensez pas que je suis venu jeter la paix sur la terre, je ne suis pas venu jeter la paix, mais le glaive ! »
Les verbes doivent retenir notre attention dans tout ce passage qui achève l’ensemble des instructions de Jésus, le grec dit « quand il arriva que Jésus eut fini prescrivant aux douze disciples, il s’éloigna... »
Ces paroles prescrivent aux douze, elles prescrivent d’abord un être, l’être de fils pour recevoir le Royaume en héritage. Elles prescrivent le faire cohérent à cet être de fils, qui est de construire le Royaume par une vie de disciples. Elles prescrivent encore le chemin de la terre vers le ciel que Jésus trace, chemin qui passe par la Croix et qui sépare le bien du mal, la vie de la mort, les ténèbres de la lumière.
Elles prescrivent, elles ne prédisent pas, elles prescrivent l’être, l’agir et le mouvement, celui de jeter, de séparer, d’arracher sa croix, pour la porter, de perdre sa vie, de la trouver, d’accueillir, jusqu’à donner un simple verre d’eau fraîche ou encore une belle joie, une grande fierté !
Elles prescrivent ce que Jésus vivra lui même, Lui, le chemin, la vérité, la vie. Il ne jette pas la paix, mais le glaive de la Parole qui sépare et crée, qui sépare et sauve, qui sépare et donne espace pour vivre. Sans doute avons-nous à accueillir ces mots autrement : « jeter, paix, glaive, séparer, croix«
Et cet autrement consiste à Le suivre en lui faisant confiance, Lui qui est passé de la mort à la vie, de la terre au ciel, des disciples au Père en déchirant le voile qui nous séparait de Lui.
Cet autrement plonge ses racines dans sa Parole qui fait ce qu’elle prescrit : tout commence pour nous par voir à qui donner ce simple verre d’eau fraîche ! C’est là l’origine de la vraie paix !
N’ayons pas peur du glaive de la Parole,
de Sa Parole,
graines de fraternité, graines de liberté,
à nos champs de vie quotidienne !